Fille d’un amateur de BD, j’ai souhaité me plonger dans celle-ci après l’avoir vu sur la liste de Noël de mon papa. Je compte bien lui acheter à Noël car elle m’a énormément plu !
Marguerite a 27 ans, en apparence rien ne la distingue des autres. Elle est jolie, vive et intelligente. Elle travaille dans une grande entreprise et vit en couple. Pourtant, elle est différente.
J’ai commencé cette BD sans comprendre réellement le titre : La différence invisible. Oui, Marguerite est différente. Mais en quoi ? Elle-même ne le sait pas et va petit à petit le découvrir. J’ai vécu l’histoire comme si elle était divisée en trois parties distinctes. On suit d’abord a vie de Marguerite, ses petites habitudes, son rythme qu’elle a elle-même établi afin de pallier tout ce qui l’angoisse. De loin, on pourrait penser qu’elle est une personne anxieuse, stressée.
Marguerite est atteinte du syndrome d’Asperger, méconnu chez les femmes car beaucoup moins fréquent. Elle subit au quotidien les incompréhensions de ses collègues, les réflexions de son petit-ami, de ces gens qui ne voient pas en elle une personne dite « normale » mais plutôt quelqu’un de spécial, de différente. Elle ne sort pas beaucoup car le bruit l’angoisse, elle ne converse pas non plus avec les autres et le second degré lui est inconnu, si bien qu’il est difficile pour elle de s’intégrer à des groupes sociaux. Cependant, elle vit sa vie tranquillement. Lorsqu’elle se rend compte que son mal-être vient bien de quelque part, les médecins réfutent son diagnostic, au prétexte qu’elle ne peut être autiste puisqu’elle les regarde dans les yeux.
Le nombre de préjugés dans cette BD est affolant mais malheureusement très véridique. L’inconnu, le handicap fait peur dans notre société et il est plus aisé de le cacher que de le montrer, si bien qu’il existe encore des gens capable de penser qu’une personne autiste bave, crie, etc.
Ce qui m’a énormément plu dans cette BD, c’est le côté autobiographie. Julie Dachez est elle-même atteinte du syndrome d’Asperger et capable d’écrire une magnifique BD sur ce handicap. Je ne parle même pas du dessin, que j’ai absolument adoré. Mademoiselle Caroline, la dessinatrice, a un très beau coup de crayon qui réussi à marquer les différents ressentis de Marguerite.
Une BD qui aborde un handicap peu connu, le syndrome d’Asperger chez les femmes et qui véhicule un immense message de tolérance et de respect à travers l’histoire de Marguerite. Une excellente lecture qui fait prendre conscience qu’il existe encore beaucoup de préjugés sur un handicap peu reconnu.
Autiste, oui. Mais pour Marguerite, ça n’est pas péjoratif. Son identité est enfin complète. Sa fatigue est constante, ses difficultés à saison le second degré ou (implicite, à nouer des relatons, tout cela s’explique en fait parfaitement. Quel soulagement.
Ca a l’air très intéressant, je ne lis pas beaucoup de BD mais pourquoi pas!
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Elle vaut le coup ! Elle sensibilise vraiment à ce handicap 🙂
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