Depuis fin décembre, la chaîne France 3 diffusait une nouvelle série le jeudi soir : The Collection. Le nom et la bande-annonce m’avait intrigué et j’ai donc regardé chaque semaine les nouveaux épisodes jusqu’au spot final. Bien que quelques défauts se glissent aisément dans cette série, j’ai passé un très bon moment.
La série se centre autour d’une maison de haute couture parisienne qui émerge au sortir de la Seconde Guerre Mondiale.
Huit épisodes répartis sur trois semaines, de quoi nous plonger en immersion totale au sein d’une maison de haute couture, celle de Paul Sabine (à l’écran : Richard Coyle). L’histoire tourne principalement autour de ce personnage, qui nous sera présenté sous différents aspects. Pleins de mystères, on comprend qu’il est un homme à secrets et que ceux-ci vont petit à petit tomber au court des huit épisodes.
Un de ses plus grands secrets, c’est son associé : Claude Sabine (interprété par Tom Riley), son frère et le créateur dans l’ombre des collections qui illustrent la maison Sabine. Son frère est aussi un sujet de tourment pour lui et sa mère (incarné par Frances de la Tour) du fait de sa sexualité « anormale » pour l’époque, de sa vision de la mode différente, de ses créations toujours meilleures que celle de Paul. Ce personnage m’a d’ailleurs beaucoup plu, j’ai beaucoup aimé le voir évoluer au cours des épisodes. On le sent torturé par son statut de frère, relégué au second plan. La relation qu’il entretient avec Nina, la personnage féminine principale, est belle et sincère. Les deux amis comptent l’un sur l’autre en toute circonstance.
Nina (jouée par Jenna Thiam) est d’ailleurs une belle jeune femme, bien que son caractère effacé, méfiant, m’a quelque peu déplu. Elle fait partie de ces personnes qui s’expriment très peu par la parole mais plutôt par le comportement, le regard et je me suis trouvée parfois impatiente à attendre d’elle des réponses qu’elle ne donnerait pas. Sa position est elle aussi délicate, son évolution brusque et rapide puisqu’elle est d’abord fille de première d’atelier et devient mannequin. Sa beauté est félicitée et sa naïveté, son innocence sont sollicitées pour les photos et les défilés de la maison de couture.
Deux femmes de caractère qui termine le trio féminin de cette série, c’est bien sur Hélène Sabine, la femme de Paul (jouée par la fille de Meryl Streep, Mamie Grummer), et Charlotte, sa secrétaire (incarnée par la très drôle Alix Poisson). Deux femmes qui admirent l’homme, qui l’aiment et le convoitent chacune à leur manière et qui sauront habilement tirer leur épingle du jeu tout au long de la série.
L’enchaînement de la série m’a parfois semblé long, notamment lorsque l’enquête policière dont fait l’objet Paul Sabine est balayée puis remise sur la table. Les secrets sont nombreux, déterrés un peu plus à chaque épisode sans que des détails n’arrivent. Malgré ces quelques défauts qui m’ont un peu gênés, je dois dire que j’ai été charmée par le Paris d’après-guerre, les robes magnifiques créées par la maison, l’univers de la haute couture à une époque différente.
Une série qui met en scène une maison de haute couture dans un contexte d’après-guerre, ce qui implique secrets et tragédie. Des femmes de caractère, fortes et belles campent aux côtés des deux hommes d’affaires imposants. Huit épisodes qui n’ont pourtant pas suffi à satisfaire totalement mes attentes et ma curiosité mais qui j’espère continuera très prochainement…