Minute Papillon • Aurélie Valognes

Après avoir découvert Nos adorables belles-filles et Mémé dans les orties l’année dernière, je suis au rendez-vous pour le troisième roman de l’auteure, qui est encore une fois une belle réussite.

A la mort de son père, Rose, 36 ans, se retrouve au chômage et voit son fils, qu’elle élève seule, quitter la maison. Elle accepte pour survivre de devenir la dame de compagnie de Colette, une riche excentrique et agoraphobe.

C’est toujours un plaisir d’ouvrir un livre d’Aurélie Valognes car je sais que je vais y trouver un concentré de bonne humeur, de rires et un belle histoire. L’écriture de cette auteure est agréable, sensible et on y retrouve une grande force : de l’humour.

Mère célibataire, Rose ne se doute absolument pas de la tournure que va prendre sa vie en acceptant de devenir dame de compagnie. Elle est bien partie pour se transformer en catastrophe mais elle lui réserve encore de belles surprises. Rose aurait pu perdre la tête si elle ne l’avait pas sur les épaules car c’est une femme comme vous et moi. La grande qualité d’écrivaine d’Aurélie Valognes, c’est de savoir transformer la réalité en un roman plein de sensibilité, d’amener le quotidien a devenir une belle histoire.

Rose est typiquement le genre de femme que je pourrais croiser sur ma route, que j’aimerais avoir comme amie. Généreuse, drôle, dévouée, c’est une mère qui a beau être un peu dépassée par son fils de dix-huit ans, elle ferait n’importe quoi pour son bonheur. Elle représente aussi la femme contemporaine, elle rend hommage aux mères célibataires, aux mères qui ont élevées leur(s) enfant(s) seule et ont dû jongler entre leur rôle de mère et leur travail. Le soutien qu’elle recevra de Colette, particulièrement en cuisine, m’a touchée. Cette relation intergénérationnelle est belle et apporte un note sensible à ce roman.

Cette histoire n’est donc pas uniquement pleine d’humour. Des passages sont plus émouvants que d’autres viennent s’ajouter à l’histoire de Rose, qui devra, en plus de devoir faire face à une mégère arrogante et prétentieuse, affronter son fils dans plusieurs situations. Ce lien mère/enfant est parfaitement exploité et explicité par l’auteure elle-même dans les remerciements, ce que j’ai beaucoup apprécié.

Un roman feel-good qui, tout en délicatesse, tisse l’histoire de Rose, une mère célibataire. L’environnement dans lequel prend vie cette histoire constitue une grande part de notre quotidien et c’est un régal de pouvoir s’identifier à une héroïne aussi attachante.

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