Alors que le huitième tome vient tout juste de sortir dans son format de poche, je me suis lancée dans Le Gardien de Phare, septième tome de la saga de Camilla Läckberg. Même si les scénarios deviennent assez répétitifs, c’est toujours un plaisir de se plonger dans les aventures de Patrick et Erica Hedström.
Par une nuit d’été, une femme se jette dans sa voiture. Les mains qu’elle pose sur le volant sont couvertes de sang. Avec son petit garçon sur le siège arrière, Annie s’enfuit vers le seul endroit où elle se sent en sécurité : la maison de vacances familiale, l’ancienne résidence du gardien de phare, sur l’île de Gråskär, dans l’archipel de Fjällbacka. Quelques jours plus tard, un homme est assassiné dans son appartement à Fjällbacka. Mats Sverin venait de regagner sa ville natale, après avoir travaillé plusieurs années à Göteborg dans une association d’aide aux femmes maltraitées. Il était apprécié de tous, et pourtant, quand la police de Tanumshede commence à fouiller dans son passé, elle se heurte à un mur de secrets. Bientôt, il s’avère qu’avant de mourir Mats est allé rendre une visite nocturne à Annie, son amour de jeunesse, sur l’île de Gråskär – appelée par les gens du cru « l’île aux esprits », car les morts, dit-on, ne la quittent jamais et parlent aux vivants… Erica, quant à elle, est plus que jamais sur tous les fronts. Tout en s’occupant de ses bébés jumeaux, elle enquête sur la mort de Mats, qu’elle connaissait depuis le lycée, comme Annie. Elle s’efforce aussi de soutenir sa soeur Anna, victime, à la fin de La Sirène, d’un terrible accident de voiture aux conséquences dramatiques…
Se plonger dans les romans de Camilla Läckberg, c’est aussi voyager. Son pays natal est la Suède et c’est également dans ce pays que prennent vie ses personnages, dans le petit village de Fjällbacka où elle a grandit. N’y ayant jamais mis les pieds, je suis toujours étonnée en ouvrant ses romans d’avoir l’impression de connaître les paysages et les villes qu’elle décrit.
Après le suspens du sixième tome, dans lequel Erica et sa sœur Anna était victime d’un accident de voiture, une petite part de moi curieuse espérait que l’intrigue continue là où elle s’était arrêtée. Quelle ne fut pas ma surprise en voyant que les mois avaient défilés et que les évènements liés à ce tragique accident n’étaient que très peu relatés… Une nouvelle enquête démarre, ô combien intrigante. Lorsque Mats Sevrin est assassiné, c’est tout son entourage qui est choqué. Décrit comme quelqu’un de gentil, généreux, serviable, attentionné, tout le monde peine à croire que quelqu’un ait réellement pu lui vouloir du mal.
C’est Patrick Hedström qui prend une nouvelle fois les commandes de cette enquête, même si on retrouve Martin, le bleu du commissariat qui s’extasie de peu de choses ; Paula, policière téméraire et attachante, qui jongle entre son métier et ses nouvelles responsabilités de maman ; Gösta, aussi vieux que les murs mais qui, depuis le départ d’Ernst, s’est peu à peu ouvert d’esprit ; Annika, une secrétaire au cœur sur la main et d’une grande patience et Bertil Mellberg, chef un brin flemmard qui se contente de peu de choses. C’est au complet qu’ils se lancent sur la piste de l’assassin de Mats Sverin, allant à la rencontre de la cause des femmes battues, des gangs de bikers et des dealers de drogue.
Même si c’est toujours un plaisir de retrouver Erica et Patrick, je déplore le côté répétitif des enquêtes, qui est compensé dans ce tome-ci par l’aspect mystérieux, voir mystique que l’auteure donne à son intrigue. Elle intègre, en parallèle de l’enquête, l’histoire d’une famille qui va habiter sur l’île aux Esprits en 1870. Ces passages m’ont beaucoup plu, il permettait de couper avec les passages parfois longs et les moments où l’enquête stagnait. J’ai, en effet, trouvé que l’enquête était moins approfondie et restait très en surface…
Ce septième tome est aussi un tome dans lequel le lecteur peut faire le point avec les vies des différents protagonistes, même si je regrette qu’on n’évoque pas assez celle de Martin et d’Annika, deux personnages secondaires qui ont désormais toute leur place au sein de la saga. La naissance des jumeaux d’Erica et Patrick est l’occasion pour la jeune femme de faire le point avec sa vie de maman et de se poser, même si elle continue à fouiner dans les enquêtes de son mari.
Une nouvelle intrigue policière de Patrick Hedström qui se termine en beauté. Un roman encore long a démarrer même s’il est appréciable de retrouver les héros du commissariat de Tanumshede. Une thématique lourde s’infiltre au cœur de l’enquête : la cause des femmes battues, mais qui n’est, à mon goût, pas assez creusée.
La qualité de cette saga est inégale d’un roman à l’autre ! Mes préférés restent « le prédicateur » et « le tailleur de pierre », j’ai quand même l’impression que maintenant ça s’essoufle un peu.. dommage !
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Je suis bien d’accord avec toi.. Je reste assidue car j’aime chaque année découvrir le nouveau mais je regrette vraiment que le scénario ne varie pas des masses
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