Durant mon trajet pour me rendre à St Maur samedi, j’ai lu ce court roman qui m’a permis de faire passer mon voyage plus rapidement. Quelles autres occasions que celle de se rendre à un salon du livre pour lire ce bel hommage à la littérature ?
A.J. Fikry est libraire sur une petite île du Massachusetts, Alice Island. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il traverse une mauvaise passe. Il a perdu sa femme dans un terrible accident de la route; son commerce La Librairie de l’île enregistre ses pires résultats depuis sa création et il vient de se faire dérober une édition originale des poèmes d’Edgar Allan Poe. A.J. s’isole au milieu des épreuves et programmes de publication qu’il n’ouvre même plus, et cède aux sirènes de l’alcool, à leur promesse de repos et d’oubli. Jusqu’au soir où il découvre un couffin dans sa librairie. Un bébé que sa mère a abandonné là avec un mot : « Je tiens à ce qu’elle grandisse entourée de livres et de gens pour lesquels la lecture compte. » Investi de cette mission, A.J. entrevoit la possibilité d’un nouveau bonheur. Il se rapproche de la population de l’île, réserve un accueil plus chaleureux à une charmante représentante de chez Knightley, et retrouve la flamme qui l’a toujours animé pour les livres. Car la vie vaut bien qu’on s’accorde une seconde chance…
Ce roman a changé de nom en même temps qu’il a changé de format. La version des éditions Fleuves s’appelait L’histoire épatante de M. Fikry et autres trésors. Si je trouve que le titre de la version poche convient mieux à cette histoire, c’est parce que la librairie dans laquelle on s’installe s’appelle La librairie de l’île. C’est au travers de ses rayons qu’on rencontre A.J, libraire acariâtre, veuf aux idées sur la littérature très arrêtées. Surprenant pour un libraire ? En effet, A.J n’aime que les nouvelles et les classiques et depuis la mort de sa femme, Nic, il n’est plus disposé à exercer son métier de librairie avec autant de passion qu’autrefois…
Une ville sans librairie est un lieu sans cœur.
C’est l’arrivée de la petite Maya qui va nous permettre de constater qu’A.J n’est qu’un homme blessé et seul. En décidant de garder avec lui ce bébé que le destin a mis dans sa librairie, il va décider de se reprendre en main. C’est à partir de ce moment qu’on va voir éclore un nouvel homme qui va s’attacher à cette petite de manière surprenante. Elle va, au rythme de ces apprentissages, changer sa vie pour nous permettre de côtoyer un homme généreux, agréable, le cœur sur la main, capable de penser à se redonner une chance en amour. On ne peut que s’attendrir et s’émouvoir face à la relation qu’il va petit à petit se tisser entre ces deux personnages.
Ce roman est une réelle bouffée de bonheur, d’oxygène fraîche et légère, une petite bulle de douceur qui permet de s’évader à Alice, le temps de quelques pages. Si quelques passages m’ont parfois peu surprise, je me suis laissé malgré tout envelopper par l’émotion. Le dynamisme d’Amélia, l’intelligence de Maya, le calme de Lambiase et la rudesse d’Ismay sont autant de remèdes au cafard et ce roman est typiquement le genre de livres qui permet de décompresser. Les réflexions qu’il apporte autour de la littérature raviront tous les amoureux inconditionnel de lecture : A.J est un vrai passionné, son amour pour les livres déborde et cela se sent.
Je comprends désormais l’effet des mots. Ils nous permettent d’atténuer la force des sentiments.
Un style léger qui vient agrémenter une histoire touchante. Un roman émouvant mais léger qui traite de la solitude, de la littérature, du monde impitoyable de l’édition mais aussi de l’amour. Le voyage jusqu’à Alice ne dure pas longtemps mais vaut le coup.
je ne connaissais pas du tout mais ça a l’air sympa
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Je me suis achetée ce roman il y a pas longtemps, il a l’air tout doux, cocooning, hâte de le lire! Bisous
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Oh oui, il te plairait 🙂
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Je l’ajoute à ma liste de découvertes, j’aime beaucoup le titre et le thème abordé 🙂
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