Le joueur de billes • Cecelia Ahern

Le joueur de billes est le premier roman que je lis de Cecelia Ahern. Depuis le temps que j’avais envie de découvrir l’auteure, il ne m’a pas fallu plus d’une demie-seconde pour avoir envie de le lire lorsque je l’ai vu sur le site de NetGalley. Je les remercie d’ailleurs ainsi que Milady pour l’envoi de ce e-book.

Lorsque Sabrina Boggs tombe par hasard sur une mystérieuse collection de billes ayant appartenu à son père, elle réalise soudain qu’elle ne sait rien de l’homme avec qui elle a grandi. Et cet homme dont la mémoire part à la dérive ne peut pas l’aider : il a lui-même oublié qui il était. Sabrina ne dispose que de vingt-quatre heures pour déterrer les secrets de l’homme qu’elle croyait connaître. Une journée à exhumer des souvenirs, des histoires et des gens dont elle ignorait l’existence. Une journée qui va la changer, elle et les siens, à jamais.

Premier roman de l’auteur, un roman qui m’a rappelé mon enfance et les jeux de billes auxquels, plus jeunes, on s’adonnait dans la cour de l’école. Pour Fergus Boggs cependant, c’est plus qu’un jeu de récréation mais bien une passion, un univers autour duquel il va organiser sa vie. Et des mensonges. Alors lorsque sa fille, Sabrina, découvre des cartons remplis de billes, elle se met aussitôt en tête de découvrir la vérité et surtout, de découvrir qui est réellement son père. En effet, il a occulté une partie de sa vie à sa femme et sa fille, cachant cet aspect de sa personnalité et, c’est abasourdie que Sabrina va tenter de reconstituer les puzzles de la vie de son père, aujourd’hui victime d’un AVC et de perte de mémoire.

L’auteure choisit d’alterner les points de vue et les époques. Ainsi, en parallèle de la quête de vérité de Sabrina, on découvre des instantanés de la vie de Fergus. Des moments heureux, malheureux représentatifs de son enfance. On y rencontre sa très grande fratrie, la découverte de sa passion et comment elle a pris un sens et une place importante dans sa vie, sa relation avec ses différents frères et sa mère. Des passages que j’ai adoré découvrir et qui permettent notamment de découvrir un autre Fergus que celui, amnésique, qui vit à l’hôpital. Un jeune garçon dynamique, passionné, brave.

Cette quête sert également de prétexte pour remettre de l’ordre dans la vie de Sabrina, une vie qu’on juge aussitôt étouffée par le manque de discussion entre elle et son mari. Cette recherche lui permettra de faire une sorte d’introspection d’elle-même et de faire ressortir toute la sensibilité du personnage présenté comme froid, dur avec elle-même, renfermée. En ça, on ne peut s’empêcher de retrouver des traits de caractère de Fergus en Sabrina. Cette relation père/fille qui s’est étiolée au fil du temps n’aura de cesse de retrouver de la vitalité et de la force dans cette quête et c’est ce qui m’a plu dans ce roman.

Néanmoins, Sabrina est un personnage que je n’ai réussi à apprécier. Sa personnalité n’aura su me toucher, au contraire je l’ai trouvée ennuyeuse et assez fade. De plus, je reste assez déçue de la tournure dont a pris le roman concernant la quête de Sabrina, notamment le fait qu’elle doive la régler en vingt-quatre heures chrono. Ce qui rend les recherches assez peu convaincantes par moments. Seuls les passages dans la vie passée de Fergus auront su instiller de la curiosité car on y découvre une ancienne époque, des méthodes d’éducation traditionnelles et un vécu fort.

Un roman qui reste une bonne lecture malgré certains éléments peu convaincants à mes yeux et une héroïne ennuyeuse. Les aspects plus « historiques » m’ont beaucoup plu ainsi que les messages qui se dessinent derrière une quête de vérité touchante pour venir réconcilier un père et sa fille à travers une passion un peu étonnante : les billes.

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