Court roman pour un petit week-end prolongé au bord de la mer. Malheureusement, là où j’attendais de l’émotion et un récit poignant, je n’ai trouvé que des longueurs et de l’ennui. Retour sur ma lecture dans ma chronique.
Drapée dans un épais manteau, une toque de fourrure enfoncée sur la tête, elle regardait défiler les champs d’un blanc immaculé. Tiens, dit-elle en levant un doigt ganté, il y a un oiseau qui a oublié de partir vers le sud. Assis en face d’elle dans le compartiment clos, il fumait son tabac noir, une grosse écharpe autour du cou. Ses cheveux blancs ondulés encadraient son visage tels ceux d’un prophète. Comme les Juifs, remarqua-t-il, qui ne sont pas partis tant qu’ils le pouvaient. Il retira un brin de tabac collé sur sa langue. Après, c’était trop tard. Ils auraient dû écouter les oiseaux. Crois-tu qu’on a fait mieux ? demanda-t-elle. On a fait ce qu’on a pu, lui répondit-il.
La parole, au cœur de ce court roman, est donné à deux rescapés du ghetto de Varsovie : Jasha et Lilka. Depuis installés à Londres, un jour, un courrier arrive pour que Jasha vienne participer à une lecture publique dans son ancienne ville. S’il se montre très réticent à l’idée de revenir marcher sur les traces de son passé, sa compagne finira par le convaincre.
Ce voyage est véritablement celui qui les libérera de leurs traumatismes, de ce passé qui les ronge et des souvenirs oppressants de cette période sombre qu’ils ont vécue. On entre dans leur intimité, le temps de quelques jours qu’ils passent à l’hôtel et bien qu’ils ne sortent finalement pas beaucoup dans les rues de Varsovie, ils vont se remémorer leurs souvenirs passés à deux. Leurs angoisses, leurs regrets, leurs vies dans le ghetto, la misère et les conditions de vies difficiles.
L’auteur dépeint l’horreur du ghetto, les trafics avec réalité. C’est un roman qui m’a surprise par l’ambiance qui règne et, malgré le fait qu’il n’y ai pas plus de 200 pages, par la longueur de certains passages. La narration est, de plus, très particulière et les dialogues intégrés à l’intérieur, ce qui rend parfois la lecture moins compréhensible. Il m’a été assez difficile de ressentir les émotions que le couple perçoit pendant leur retour, notamment la douleur du passé.
Un sombre retour dans le passé pour ce couple qui vécut au ghetto de Varsovie. Leur retour fera resurgir des souvenirs de leur vie passé. Le rythme inégal, la narration particulière m’a cependant empêché de ressentir autant d’émotions que je l’aurais souhaité.
Mince j’ai lu pas mal d’avis mitigés sur ce roman. Il est dans ma bibliothèque, j’espère qu’il me touchera davantage.
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Je l’espère pour toi 🙂 Je pense qu’il peut sincèrement toucher des lecteurs !
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J’ai eu le même avis, c’est dommage car le sujet aurait pu être très touchant..
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Oui, je m’attendais à être touchée par ce retour au ghetto. Je suis assez déçue mais on ne peut pas apprécier toutes nos lectures
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