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Cinéma • Adaptations littéraires vues au cinéma

Alors qu’une de mes principales résolutions de 2018 était de visionner davantage de films, j’ai eu l’occasion d’en découvrir plusieurs que je n’ai pas chroniqué sur le blog. Voici un petit retour sur les derniers films que j’ai pu voir au mois de juin.

La montagne entre nous de Hany Abu-Assad

Livrés à eux-mêmes après le crash de leur avion en pleine montagne, deux étrangers doivent compter l’un sur l’autre pour faire face aux conditions extrêmes. Réalisant qu’ils n’ont aucun espoir d’être secourus, ils tentent leur chance à travers des centaines de kilomètres de nature hostile, acceptant que ce n’est qu’ensemble qu’ils pourront trouver le courage de tenter de survivre.

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Ce roman est adapté du roman éponyme de Charles Martin, que je n’ai pas lu. Pourtant, la bande-annonce m’avait rendue curieuse. C’est le genre de film que j’appelle « film catastrophe » et je me délecte assez rapidement des solutions qui sont envisagées dans les catastrophes présentées. En l’occurrence ici, le crash d’un avion en pleine montagne. Je ne vais pas dire que ce film a été un super film car bien que m’ayant fait passé un bon moment, je regrette les trop importantes incohérentes présentes sur toute sa durée…

L’intrigue n’est pas des plus originales mais elle est portée par deux acteurs charismatiques, Kate Winslet et Idriss Elba. Leur manière de faire cohésion dans le drame qui les touche, leur complicité finissent par être émouvants. On sent tout le soutien qu’il devient pour elle, blessée suite au crash. Ce duo fonctionne très bien ensemble, dosant justement le silence et les instants de leurs vies qu’ils souhaitent se raconter.

Quant au cadre, on ne peut lui enlever sa beauté. Ses pics enneigés à perte de vue, l’immensité du ciel bleu et les forêts de pins à flanc de montagnes. Il est difficile d’imaginer pareil expédition dans un milieu aussi hostile à l’homme, s’il n’est pas préparé. Pourtant, c’est là toute la problématique du film dans laquelle sont présentes nombreuses incohérences et une romance qui n’a, à mes yeux, pas sa place. En bref, c’est un film qui n’a pas prétention à devenir exceptionnel mais qui est tout de même un bon moment de visionnage.

La douleur d’Emmanuel Finkiel

Juin 1944, la France est toujours sous l’Occupation allemande. L’écrivain Robert Antelme, figure majeure de la Résistance, est arrêté et déporté. Sa jeune épouse Marguerite, écrivain et résistante, est tiraillée par l’angoisse de ne pas avoir de ses nouvelles et sa liaison secrète avec son camarade Dyonis. Elle rencontre un agent français de la Gestapo, Rabier, et, prête à tout pour retrouver son mari, se met à l’épreuve d’une relation ambiguë avec cet homme trouble, seul à pouvoir l’aider. La fin de la guerre et le retour des camps annoncent à Marguerite le début d’une insoutenable attente, une agonie lente et silencieuse au milieu du chaos de la Libération de Paris.

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Autre adaptation du roman éponyme de Marguerite Duras, La douleur retrace le parcours de la jeune femme dans l’attente du retour des camps de son mari Robert. J’attendais beaucoup de ce film, en partie parce que j’avais adoré le roman, et j’ai été franchement déçue, à deux doigts de ne pas aller au bout. Même si on ressent beaucoup l’adaptation, notamment avec la présence d’une narration off qui n’est pas sans rappeler les monologues de Marguerite, je me suis ennuyée durant les trois quarts du film.

C’est un film lent durant lequel il ne faut absolument pas s’attendre à de l’action. Les caméras cadrent parfois pendant de très longs moments sur une même scène, un même plan ou bien sur le visage de l’actrice. Pendant près de deux heures, on va suivre Marguerite qui, après l’arrestation de son mari, va attendre éperdument son retour. Si la thématique est absolument très intéressante car ce fut le cas de milliers de gens à l’issue  de la Seconde Guerre Mondiale. Pourtant, les choix de réalisation m’ont semblé bien trop monotone pour me captiver.

Wonder de Stephen Chbosky

L’histoire de August Pullman, un petit garçon né avec une malformation du visage qui l’a empêché jusqu’à présent d’aller normalement à l’école. Aujourd’hui, il rentre en CM2 à l’école de son quartier. C’est le début d’une aventure humaine hors du commun. Chacun, dans sa famille, parmi ses nouveaux camarades de classe, et dans la ville tout entière, va être confronté à ses propres limites, à sa générosité de cœur ou à son étroitesse d’esprit. L’aventure d’Auggie finira par unir les gens autour de lui.

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Alors que le livre m’avait totalement bouleversé, j’ai laissé passer quelques semaines avant d’enfin me lancer dans le film qui, j’en étais certaine, me bouleverserait à son tour. Ce fut le cas. Ces deux œuvres sont des appels à la tolérance et au respect des différences absolument incroyable, tant l’histoire d’Auggie est remplie d’espoir. Ce qui me touche d’autant plus, c’est que le roman est destiné à la jeunesse et je m’émerveille de plus en plus de voir de tels sujets rédigés à destination des adolescents.

Wonder, le film, reprend presque trait pour trait la trame du roman. Fidèlement, il retrace le quotidien d’Auggie et son entrée à l’école, les difficultés d’intégration, les moqueries sur son passage, les regards scrutateurs et les chuchotements. Ce sont des thématiques importantes, mêlées au harcèlement, la cruauté du jugement, au sentiment de solitude. Pourtant, la vie est bien faite car elle amène également de belles rencontres et celles qu’Auggie fera lui permettront petit à petit de prendre confiance en lui.

Le choix des acteurs est également un aspect qui m’a aussitôt convaincu. Le couple que forme Julia Roberts et Owen Wilson est optimiste et touchant, dans leur manière de penser que leurs enfants sont des personnes merveilleuses. Leur vision de la parentalité, de l’éducation est un exemple, à montrer et à diffuser à tous.

Brooklyn de John Crowley et Paul Tsan

Dans les années 50, attirée par la promesse d’un avenir meilleur, la jeune Eilis Lacey quitte son Irlande natale et sa famille pour tenter sa chance de l’autre côté de l’Atlantique. À New York, sa rencontre avec un jeune homme lui fait vite oublier le mal du pays… Mais lorsque son passé vient troubler son nouveau bonheur, Eilis se retrouve écartelée entre deux pays… et entre deux hommes.

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Après avoir lu le roman de Colm Tóibín, Brooklyn, il me fallait découvrir le film et l’interprétation qu’il faisait du caractère d’Eilis. Le choix de l’actrice, Saoirse Ronan, m’a semblé absolument parfait. Les traits innocents de son visage rappelle la douceur, la naïveté, la timidité attachante et la sensibilité d’Eilis. Elle joue d’ailleurs à la perfection ce personnage divisé par sa nouvelle vie en Amérique et le manque de l’Irlande, de sa famille. Ce film comporte, au final, peu d’actions mais cela permet de nous imprégner véritablement des enjeux de cette adaptation pour Eilis. En même temps qu’elle, on découvre les grands magasins, les bals irlandais, le travail et le quotidien new-yorkais, etc.

Brooklyn, c’est également une fresque culturelle et historique magnifique et riche en détails qui retrace l’immigration irlandaise et italienne à New York, la façon dont ils ont du se faire une place dans cette société américaine, s’établir et également la vie dans les années 50. Pourtant, son identité irlandaise n’aura de cesse de la tirailler et alors qu’elle doit revenir dans son pays pour un tragique événements, on retrouve les traditions qui faisaient sa vie auparavant. Cela amène un contraste saisissant entre les deux cultures. Une romance s’ajoute, légère et touchante et rend le film aussi sensible et parfaitement fidèle au roman de Colm Tóibín.

Avez-vous vu ces films ? Qu’en avez-vous pensé ? 

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