Il m’arrive de laisser de côté un roman qui ne répond pas à mes attentes. Ma bibliothèque regorge de livres à lire, si bien qu’il m’arrive d’abandonner et de ne pas persévérer quand je sens que l’histoire que je lis ne me plaît pas. Voici une nouvelle sélection de mes derniers abandons.
Quand Damas refleurira de Leila Nachawati
Sarah, hispano-syrienne, vit dans l’angoisse : elle est sans nouvelles du père de sa petite Sham depuis qu’il a été enlevé dans la banlieue de Damas, sans doute par l’armée de Bachar el-Assad. Elle décide de raconter son année 2011. L’année où fut conçue Sham, l’année où le monde arabe se réveilla – l’année où tout commença. Une façon pour Sarah de continuer à garder espoir… En retraçant les trajectoires de Mazen, syro-palestinien, la conservatrice Wafa, qui attend le prince charmant, Hussein, chiite, Rudayna, virtuose du luth dont la famille est proche du régime, Osama, reporter idéaliste, Sarah nous embarque dans le quotidien des jeunes Damascènes, entre aspiration d’ouverture et condamnation à la fermeture. Et brosse le portrait d’un pays aux multiples couleurs, aux innombrables parfums et à la culture millénaire dont aucun dictateur ne pourra museler l’âme romanesque.
Il y a des romans qu’on a envie d’aimer, vraiment. Parce que le sujet nous touche, nous tient à cœur. Parce qu’on a la sensation que c’est un roman important, qui va véhiculer des messages universels. C’était le cas pour Quand Damas refleurira. Le résumé m’avait rendue très curieuse, l’histoire se déroule à Damas à une période historique clé. Pourtant, j’ai abandonné ma lecture après un tiers lu. Ce roman est très dense, très concentré en faits historiques et politiques. Je ne doute absolument pas de sa qualité et de sa sensibilité car on peut difficilement rester insensible à tout ce qui se déroule en Syrie de nos jours.
Avant l’arrivée de plusieurs centaines de réfugiés syriens en Europe, c’était un pays qu’on n’évoquait très peu. Le fil du conducteur de ce roman, c’est son histoire et comment, petit à petit, la Syrie est devenue un pays qui préoccupe, qui interroge, qui questionne. Les voix de Sarah, Wafa, Rudyana laisse entrapercevoir le régime très dictatorial, les propagandes, l’anti-sémitisme, etc. Même si c’est intéressant et éclairant sur l’Histoire de la Syrie, je me suis malheureusement perdue dans ce dédales de faits. Je pense ne pas l’avoir ouvert à la bonne période. Quand Damas refleurira trouvera son lectorat, j’en suis persuadée.
La mémoire des embruns de Karen Viggers
Mary est âgée, sa santé se dégrade. Elle décide de passer ses derniers jours sur l’île Bruny qu’elle a quittée des années auparavant. Mary se remémore cette époque : de terribles événements l’avaient alors forcée, ainsi que son mari, gardien du phare, et ses enfants, à retourner à la civilisation. Le secret à l’origine de leur départ est trop lourd à porter et elle doit se confier pour trouver l’absolution. Ce sera à Léon, le garde forestier de l’île. Seul Tom, le benjamin de Mary, partage l’amour de sa mère pour cette île balayée par les vents mais véritable havre de paix propice à la guérison. Depuis son retour d’Antarctique et le divorce qui l’a détruit, Tom mène une vie solitaire de peur de souffrir à nouveau. Jusqu’au jour où il rencontre Emma, aussi ouverte et chaleureuse qu’il est taciturne. Comme Tom, Mary n’aurait pu imaginer devoir un jour affronter son passé. Pourtant, alors qu’elle vit ses dernières heures, rien ne se déroule comme elle l’avait prévu.
Ce roman a deux voix nous embarque sur la côte sauvage de Bruny, au large de la Tasmanie, où Mary est bien décidée à finir ses jours. Elle semble cacher un lourd secret, un secret qui pourrait bouleverser sa famille. Autant le dire tout de suite, j’avais deviné ce secret une fois arrivée aux alentours de la page 150. Sachant que le livre en contient presque 500, j’étais assez frustrée… C’est un des premiers éléments qui m’a poussé à abandonner ma lecture.
Au-delà du fait que ce roman est un roman d’ambiance, de paysages et que la nature est véritablement perçue comme un personnage à part entière, La mémoire des embruns est également très lent. On peut presque sentir le souffle du vent, voir l’écume frapper les falaises à la simple lecture des descriptions de l’auteure. Des descriptions qui sont d’ailleurs interminables et très répétitives. Si c’est agréable de pouvoir autant se projeter dans une ambiance, c’est aussi beaucoup de longueurs qui m’ont ennuyées. Je n’ai absolument pas été séduite ni touchée par cette histoire, bien au contraire et c’est avec regret que j’ai laissé de côté ma lecture.
La mémoire des embruns m’attend dans ma PAL, j’espère qu’il me plaira plus qu’à toi ! ^^
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Je te le souhaite 🙂
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J’ai vraiment peur pour la Mémoire des embruns…
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Oh c’est dommage pour « la mémoire des embruns », j’ai adoré le final ! Mais c’est vrai que c’est un roman d’ambiance !
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