Deuxième tome de la saga Irena, Les Justes se concentrent sur la mission de sauvetage de la jeune polonaise. Tout aussi instructif historiquement, c’est un véritable plaisir de lecture, parfois rendu dur par les conditions de vie montrées par les auteurs.
1940, l’armée nazie a envahi la Pologne. À Varsovie, les Juifs de la ville ont été parqués dans le ghetto : un quartier entier entouré de murs. Quiconque tente de s’en échapper est abattu sans sommation ; les seuls qui peuvent y entrer sont les membres du département d aide sociale. Parmi eux, Irena vient tous les jours apporter vivres et soutien à ceux qui sont enfermés dans cet enfer et qui souffrent de maladies et de malnutrition. Ici, tout le monde la connait, les enfants l’adorent. Car Irena est un modèle de courage : elle n’hésite pas à tenir tête aux gardiens, à faire toujours plus que ce qu autorise l’occupant nazi. Le jour où, sur son lit de mort, une jeune mère lui confie la vie de son fils, Irena se met en tête de sortir clandestinement les orphelins du ghetto. Pour que l’innocence soit épargnée de la barbarie, elle doit être prête à risquer sa vie.
Si le premier tome se concentrait essentiellement sur la présentation d’Irena, sa vie, son travail d’aide sociale dans le ghetto, sa décision de sauver les enfants Juifs, Les Justes évoque plus précisément la nature de son combat et l’action de son sauvetage. Notamment, la manière dont elle s’y est prise pour faire sortir près de 2 500 enfants des murs du ghetto. S’étirant en plusieurs tomes, découper l’histoire d’Irena est une volonté des auteurs pour nous permettre de mieux comprendre son choix et de naviguer temporellement entre ses actions et le moment de son arrestation.
On découvre alors toutes les personnes qui ont aidé Irena et qui sont devenus « ses petites mains », son réseau d’aide, solide et solidaire : ses collègues de l’aide sociale, un médecin, un conducteur de tramway, le concierge du tribunal, des familles d’accueil qui ont accueillis les enfants, sa propre famille et même des prêtres. Les adultes qui prenaient en charge les enfants sauvés devaient, en quelques sortes, les transformer en parfait chrétien afin que les nazis ne les retrouvent sous aucun prétexte.
Ce deuxième tome montrer à quel point la cohésion et l’entraide de toutes ces personnes a permis un acte d’une immense humanité. Cette bande-dessinée est un véritable hommage, touchant et magnifique à cette femme merveilleuse qui est encore trop peu connue du grand public, des manuels d’Histoire et des programmes scolaires. Irena est une héroïne et les auteurs de cette saga tendent à lui offrir la considération qu’elle mérite amplement.
Le réseau d’entraide d’Irena Sendlerowa se tisse doucement pour venir en aide aux enfants juifs parqués dans le ghetto. Les Justes se concentre sur l’action de la jeune polonaise et montre à quel point la solidarité fut au cœur de cet mission sauvetage extraordinaire. Un acte à ne pas oublier.
un tome 2 à la hauteur du premier, une histoire toujours aussi touchante
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