Début janvier, je suis allée voir Une femme d’exception dont j’avais vu la bande-annonce lorsque je m’étais rendue voir Mia et le lion blanc dont je vous reparlerai très vite également. C’est un film qui m’a aussitôt rendue curieuse et je l’ai absolument adoré.
Jeune avocate idéaliste, Ruth Bader Ginsburg vient d’avoir un enfant et ne trouve aucun cabinet prêt à engager une femme… Lorsqu’elle accepte une affaire fiscale avec son mari Martin, elle comprend qu’il y a sans doute là l’occasion de faire évoluer sa carrière. Mais elle est surtout consciente de pouvoir changer le regard de la justice sur la discrimination fondée sur le sexe.
1956. Ruth Ginsburg est une mère de famille, mariée à Martin Ginsburg, un étudiant en droit, quand elle intègre elle aussi la faculté de droit de Harvard. Son ambition : devenir avocate en droit pénal, tandis que son époux se dirige vers le droit fiscal. Le chemin sera semé d’embûches. Quelques années plus tard, alors qu’elle sera diplômée, de nombreux cabinets vont refuser de l’embaucher parce qu’elle est une femme. Ce qui semble faire désordre à l’époque. La jeune femme va accepter un poste de professeure et enseigner le droit, et particulièrement le lien entre la discrimination sexuelle et la loi.
Les années 70 arrivent avec la lutte pour l’égalité hommes/femmes, la lutte contre le racisme et les époux Ginsburg vont partager la même vision de la parité. Un jour, l’opportunité de travailler ensemble sur une affaire s’offre à eux. L’affaire vise un homme privé de son droit légitime, discriminé par la loi. Pour Ruth, qui n’a jamais exercé en tant qu’avocate, ce sera le début d’une longue carrière prometteuse et incroyable qui la mènera jusqu’à la Cour Suprême où elle est aujourd’hui juge.
Ce biopic a été un coup de cœur pour moi, parce qu’il est un hommage magnifique à cette grande femme du XXe siècle. Au milieu d’une société patriarcale, le couple Ginsburg est moderne et inspirant. Ruth est une véritable icône féministe, ses actions ont eu un impact considérable sur le droit des femmes aux Etats-Unis, ce qui la rend d’autant plus admirable. Elle s’est éloignée de l’idée que les femmes devaient demeurer à la maison, s’occuper des enfants. Même si le film est finalement très verbal et qu’il y a très peu d’actions, il est engagé et féministe. Je demeure pourtant très déçue de la traduction du titre qui, en version originale, est plus marquant : On the Basis of Sex.
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