Série • La Vérité sur l’Affaire Harry Québert

Il y a deux ans maintenant, une amie m’avait prêté le roman La Vérité sur l’Affaire Harry Québert de Joël Dicker, un roman que j’avais adoré. A l’automne 2018, il a été adapté en mini-série et je me suis empressée de la visionner.

À New York, au printemps 2008, alors que l’Amérique bruisse des prémices de l’élection présidentielle, Marcus Goldman, un jeune écrivain à succès, est incapable d’écrire le nouveau roman qu’il doit remettre à son éditeur. À quelques mois de l’échéance qui lui a été donnée, tout bascule soudain pour lui : son ami et professeur d’université, Harry Quebert, l’un des écrivains les plus respectés du pays, est rattrapé par son passé et se retrouve accusé d’avoir assassiné en 1975 Nola Kellergan, une jeune fille, avec qui il aurait eu une liaison. Convaincu de l’innocence d’Harry, Marcus abandonne tout pour se rendre dans le New Hampshire et mener son enquête.

La lecture du livre étant lointaine lorsque j’ai commencé à regarder la série et j’ai eu le plaisir de me laisser surprendre et séduire par des éléments dont je ne me rappelais plus. Il n’y a pas de grande différence entre les deux supports, pas d’éléments ajoutés ni retirés. Ce n’est pas chose aisée d’adapter un best-seller, surtout quand il a bénéficié d’une renommée internationale et d’une traduction dans plus de 40 pays. Pourtant la série est restée très fidèle à l’histoire de Joël Dicker. Ce qui fait d’elle une très belle adaptation, intelligente et prometteuse.

On retrouve Marcus Goldman, victime du syndrome de la page blanche de l’écrivain, quand son mentor est accusé d’assassiner Nola Kellergan en 1975. Persuadé que c’est une machination, Marcus va tout faire pour découvrir le véritable coupable et faire innocenter son ami de longue date. La série a très bien découpé le roman afin que chaque épisode est alimenté par du suspens, des rebondissements et un cliffhanger de fin, ce qui maintient notre intérêt jusqu’à l’épisode final. Ce qui est d’autant plus frappant dans la série, c’est l’importance de tous les personnages dans cette enquête et, au fil des flash-backs, la vérité se tisse doucement en impliquant chacun des habitants.

Même si l’aspect thriller est davantage développé dans le roman de Joël Dicker, on sent tout le poids des secrets, des mensonges et de l’enquête qui pèse sur Marcus et la petite ville d’Aurora. La série m’a convaincue au même titre que le roman avait été une excellente lecture. A souligner : le jeu d’acteur de Patrick Dempsey, dont il est difficile d’oublier sa casquette de Dr Mamour, qui incarne avec brio le torturé Harry Quebert.

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