Cinéma • Rocketman

Passionnée par les biopics (Bohemian Rhapsody, Une femme d’exception), Rocketman s’annonçait comme un film que je devais aller voir ! Je ne le regrette pas du tout car j’ai passé un excellent moment.

Rocketman nous raconte la vie hors du commun d’Elton John, depuis ses premiers succès jusqu’à sa consécration internationale. Le film retrace la métamorphose de Reginald Dwight, un jeune pianiste prodige timide, en une superstar mondiale. Il est aujourd’hui connu sous le nom d’Elton John. Son histoire inspirante – sur fond des plus belles chansons de la star – nous fait vivre l’incroyable succès d’un enfant d’une petite ville de province devenu icône de la pop culture mondiale.

Elton John est loin de faire partie des chanteurs appartenant à ma génération, appartenant davantage à celle de mes parents. Pourtant il n’est pas rare d’entendre ses chansons à la radio ou dans des émissions musicales. C’est une icône et alors que sa dernière tournée a été annoncée pour cette année, il compte parmi les producteurs de son propre biopic. Un film qui retrace son enfance, son ascension et sa carrière.

C’est par la fin que démarre Rocketman, plus précisément par le jour où Elton John décida de quitter le concert qu’il devait donner pour se rendre aux Alcooliques Anonymes. C’est un procédé qui me plaît beaucoup, qui permet de faire marche arrière et de tenter de comprendre ce qui a pu se passer pour que le chanteur en arrive à ce point si critique. Elton est en réalité Reginald Dwight, un gamin ordinaire à l’oreille extraordinaire, qui grandit dans le Middlesex, dans une famille particulière, brisée, dysfonctionnelle. Son père est un ancien pilote de la Royal Air Force, traumatisé par la seconde guerre mondiale guerre. C’est sa grand-mère qui l’encourage à poursuivre la voix musicale.

Entre succès, drogue, alcool et descente aux enfers, le film aborde toutes les addictions auxquels le chanteur a été confronté et qui ont jalonné son parcours mais également l’homosexualité dans les 70/80, qui n’était alors pas bien perçue du tout. Au fur et à mesure que les années avancent, on peut noter les changements du personnages, atteint de boulimie, ravagé par l’alcool et tout le temps défoncé. Ses humeurs s’en ressentent, ses relations avec ses proches aussi. Il n’est pas facile de comprendre le revers du succès quand on n’y est pas confronté mais il semble, après avoir vu plusieurs biopics et notamment Bohemian Rhapsody, que c’est une étape difficile pour les artistes qui en ont bénéficié dans les années 70 et 80 et Rocketman insiste bien sur cette difficulté pour Elton de créer des liens, de se sentir aimé, lui qui ne l’a jamais été correctement par sa famille ou par les hommes, qui va le propulser dans la spirale négative du succès.

Même si je n’attendais pas à quelque de chose de particulier en allant voir le film, j’ai été surprise de l’aspect très « comédie musicale ». Les chansons d’Elton John sont transposées aux scènes de vie quotidienne et lient des moments plus narratifs. Les numéros de danse, de chant sont remarquablement interprétés par l’acteur, Taron Egerton, dont on ne peut nier la ressembler avec le jeune Elton. C’est un film qui sonne vrai, qui montre la réalité du showbiz, du succès et la difficulté d’être différent à une époque où il fallait justement rentrer dans un moule.

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