C’est désormais fait connu : les biopics m’inspirent. Alors lorsque je suis tombée par hasard sur la bande-annonce de Queens, j’ai aussitôt réservé ma place de cinéma !
Que ce soit l’affiche sombre bleue et rose, à la manière d’un néon, le casting incroyablement féminin et puissant, le sujet très différent, tout est aguicheur dans ce film. C’est une plongée dans le monde du strip-tease, tandis que Destiny, l’un des personnages principaux, novice et nouvellement arrivée dans un des clubs les plus réputés de Wall Street, apprend les rouages du métier auprès de Ramona Vega. Malheureusement pour elle, et ses amies, la crise de 2008 va brusquement les écarter du monde de la nuit.
Le postulat ressemble davantage à une histoire simple, celle de plusieurs strip-teaseuse qui décide un jour d’arnaquer les clients du club. Le film est en réalité basé sur une histoire vraie, relatée par la journaliste Jessica Pressler, dans un article intitulé The Hustlers at Scores, qui relate alors les faits. Les scénaristes et la réalisatrice, Lorene Scafaria, ont réussi à s’imprégner du sujet pour en faire un film qui fonctionne, captivant et réaliste. Respectivement campées par les actrices Jennifer Lopez, Constance Wu, Keke Palmer et Lili Reinhart, les quatre danseuses vont monter une arnaque pour gagner un maximum d’argent, en organisant des soirées avec des hommes de la finance pour les droguer et ensuite, les escroquer.
Rythmé, le film ne souffre d’aucun temps mort et fait la part belle aux femmes. S’appuyant sur un fait divers qui a défrayé la chronique aux Etats-Unis en 2014, le film s’autorise tout de même quelques répliques féministes mais également une critique du monde de la finance, tout en dévoilant les coulisses du monde de la nuit, dans lequel la drogue, le sexe et le pouvoir s’entrechoquent.