Passionnée depuis toujours par les biopics, et si vous suivez le blog depuis un moment vous avez du le comprendre étant donné les nombreux films que je vais voir au cinéma qui sont tirés de faits réels, La voix de la justice était le film que je ne voulais pas manquer en ce début d’année.
Après ses études à l’université de Harvard, Bryan Stevenson aurait pu se lancer dans une carrière des plus lucratives. Il décide pourtant de se rendre en Alabama pour défendre ceux qui ont été condamnés à tort, avec le soutien d’une militante locale, Eva Ansley. Un de ses premiers cas – le plus incendiaire – est celui de Walter McMillian qui, en 1987, est condamné à mort pour le meurtre retentissant d’une jeune fille de 18 ans. Et ce en dépit d’un grand nombre de preuves attestant de son innocence et d’un unique témoignage à son encontre provenant d’un criminel aux motivations douteuses. Au fil des années, Bryan se retrouve empêtré dans un imbroglio de manœuvres juridiques et politiques. Il doit aussi faire face à un racisme manifeste et intransigeant alors qu’il se bat pour Walter et d’autres comme lui au sein d’un système hostile.
Véritable film coup de poing, La voix de la justice s’inspire de faits réels et se veut un plaidoyer contre la peine de mort aux États-Unis et contre les nombreuses injustices entre les classes, les ethnies et les communautés américaines. Le film retrace l’histoire de Bryan Stevenson, un jeune avocat noir du Delaware, récemment diplômé de Harvard qui décide de se rendre en Alabama pour défendre les injustices civiques commises et notamment défendre les condamnés à mort, des hommes jugés à une époque où le racisme est sens commun et qui ne peuvent se défendre ou n’ont pas eu la possibilité de le faire grâce à un avocat.
Bien que montrant la défense de plusieurs condamnés à mort, le film se concentre sur celle de Walter McMillian. Père de famille, époux respecté, Walter est arrêté un soir alors qu’il rentre chez lui après son travail et déclaré couple du meurtre de Ronda Morrison, une jeune adolescente blanche de dix-huit ans. L’accusation se base alors sur des faux témoignages et sur la coercition de la police, ce qui envoie directement Walter McMillian dans le couloir de la mort. Il y restera six ans, durant lesquels de nombreux recours seront déposés et rejetés par la cour d’appel. En arrivant en Alabama, Bryan Stevenson s’intéresse à cette affaire de plus près et va mettre en lumière des faits troublants qui ne coïncident pas avec les faits de ce 1er novembre 1988, jour du meurtre de Ronda.
En portant à l’écran le combat historique de Bryan Stevenson, c’est tout un système judiciaire qui est visé et qui se veut un discours contre la peine de mort, contre les discriminations raciales qui font office de jugement dans certains États. On plonge dans une reconstruction juste de l’Amérique sudiste des années 80, séparée par les inégalités de classes et rongée par le racisme ambiant mais également dans ce couloir de la mort, couloir terrifiant où l’attente interminable est synonyme de mort. C’est en colère que je suis ressortie de la salle, dégoûtée et révoltée par ce que la justice américaine a pu cautionner et juger, dirigée par la corruption et le chantage. Ce film est excellent et m’a glacée.