Victoria Hislop est une auteure qu’on ne présente plus, ses romans ayant reçu un franc succès en France et à l’étranger. J’ai passé un excellent moment avec son dernier roman, Ceux qu’on aime et j’avais lu son recueil de nouvelles, Une nuit en Crète, qui m’avait envoûtée. Un dernière danse est un de ses romans que ma maman m’a conseillé et que j’ai dévoré, tant j’ai aimé l’histoire.
Derrière les tours majestueuses de l’Alhambra, les ruelles de Grenade résonnent de musique et de secrets. Venue de Londres pour prendre des cours de danse, Sonia ignore tout du passé de la ville quand elle arrive. Mais une simple conversation au café El Barril va la plonger dans la tragique histoire de la cité de Garcia Lorca et de la famille qui tenait les lieux. Soixante-dix ans plus tôt, le café abrite les Ramirez : trois frères qui n’ont rien d’autre en commun que leur amour pour leur sœur, Mercedes. Passionnée de danse, la jeune fille tombe bientôt sous le charme d’un gitan guitariste hors pair. Mais tandis que l’Espagne sombre dans la guerre civile, chacun doit choisir un camp. Et la fratrie va se déchirer entre résistance, soumission au pouvoir montant, ou fuite. Happée par ce bouleversant récit de feu et de sang, Sonia est loin d’imaginer à quel point cette histoire va bouleverser sa propre existence…
Ce n’est pas le premier roman de Victoria Hislop que je lis et j’ai retrouvé dans celui-ci tout ce que j’aime habituellement dans ces écrits : des secrets, du mystère, des faits historiques, de l’amour. A chaque histoire, elle réussit à m’entraîner avec elle, grâce à son écriture si descriptive et visuelle. Une dernière danse nous emmène faire la connaissance de Sonia, une jeune femme ordinaire passionnée de danse, qui va partir à Grenade pour effectuer un stage de danse avec sa meilleure amie. Elle va y rencontrer Miguel, le propriétaire d’un bar dans le centre-ville, qui va lui raconter l’histoire de la famille Ramirez, les anciens tenanciers du petit commerce à l’époque de la guerre civile espagnole et ainsi, nous plonger dans une histoire tragique.
Dans tout Grenade, les gens se pressèrent en petits groupes autour des postes de radio. Les doigts jaunis par la nicotine et les ongles rongés jusqu’au sang. Angoisse, tension et chaleur avait fait transpirer la ville. Des rumeurs d’exécutions en masse dans d’autres parties du pays intensifiaient la terreur. Les gens se méfiaient de ceux qui habitaient leur rue et même ceux qui vivaient sous leur toit. À travers tout le pays, des familles se déchiraient.
La famille Ramirez, composée de quatre enfants, va y vivre des heures sombres. Que ce soit Antonio, l’aîné raisonnable et futur professeur, Ignacio, l’enfant rebelle qui rêve de devenir matador professionnel, Mercedes, l’unique fille passionnée de flamenco, ou encore Emilio, le cadet guitariste, rêveur et solitaire, chacun d’entre eux va prendre des directions opposées dans le contexte effrayant de la guerre civile et on va assister à la lente dégradation de leurs relations familiales. Ils vont se déchirer, se détester, se trouvant dans des camps opposés politiquement mais à leur échelle, ils vont trouver leur place dans leurs positions et jouer un rôle dans cette tragédie historique dont on parle si peu. En effet, au fur et à mesure que l’histoire avançait, je me trouvais de plus en plus surprise, émue, bouleversée par les ravages que cette guerre a faits et qui a aboutie sur des années de dictature franquiste.
Arènes, théâtres, écoles et églises devinrent des lieux d’emprisonnement pour les innocents, et l’ironie n’échappa pas aux républicains: ces lieux autrefois dédiés au plaisir, au divertissement, à l’éducation et même à la prière, étaient devenus des lieux de tortures et d’assassinats.
Entre 1936 et 1939, ce sont des milliers d’hommes et de femmes qui ont été délogés par des bombardements incessants, qui ont perdu la vie sous la torture, l’enfermement, les camps de travail, les prisons surpeuplées, les exécutions, les châtiments corporels ou encore qui ont vécu dans des conditions déplorables. L’auteure a su retranscrire avec une infinie justesse le contexte historique, le dépaysement, les sentiments de ces exilés perdus sur les routes, entremêlant également grâce au personnage de Mercedes les horreurs de la guerre à la passion du flamenco. C’est un roman magnifique, presque coup de cœur tant j’ai été bouleversée par l’histoire dramatique de cette famille décimée par la guerre.
L’histoire bouleversante d’une famille, qui nous plonge dans l’enfer de la guerre civile espagnole, entre 1936 et 1939. Tandis que chacun des quatre enfants se déchirent, ils vont jouer à leur échelle un rôle au cœur de cette tragédie historique. Presque coup de cœur, ce fut une lecture incroyable et dramatique qui m’a énormément émue.
J’ai ce livre dans ma PAL depuis plus d’un an! Ton article me donne envie de le sortir de là 😉
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Il est si beau ❤
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Je n’ai encore jamais lu cette auteur ! Il faudra bien que je m’y mette un jour !
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