Et ton cœur qui bat • Carène Ponte

L’année dernière, j’ai frôlé le coup de cœur avec le roman de Carène Ponte, D’ici là, porte-toi bien et je me faisais une joie à l’idée de la relire. Un grand merci aux éditions Michel Lafon et à Carène pour cet envoi.

Au Meilleur Ami de l’Homme : un hôtel insolite où devant chaque chambre vous attend un petit chien abandonné que vous pourrez adopter ou non en partant. Voyag’Elles : un guide touristique « spécial femmes » que Roxane a créé avec son amie Sam, et auquel elle a adjoint un blog irrésistible où elle raconte ses péripéties dans tous les coins de France. Roxane : en dehors de son blog, une boule de souffrance rongée de culpabilité et de haine envers le responsable de son malheur. Mais dans l’hôtel où Roxane a décidé de poser ses valises, pour Voyag’Elles, il y a des personnes sages qui, malgré les cruautés du destin, se consolent grâce aux petits bonheurs de la vie… et y trouvent la force d’affronter le lendemain

En ouvrant ce roman, j’étais loin d’imaginer l’histoire qu’il renfermait. On est loin des récits « feel-good » auxquels Carène Ponte nous a habitués dans ses précédents romans mais je me suis finalement laissée surprendre par ce que cachait Roxane, l’héroïne. Elle m’a touchée dès les premières pages et si je l’avais eu devant moi, j’aurais eu envie de la prendre dans mes bras. Sans connaître sa souffrance, on sent immédiatement le poids que celle-ci pèse sur ses épaules et sur sa vie. C’est une femme très active, à dessein. Responsable d’un blog voyage d’une agence qu’elle a créée avec sa meilleure amie, elle gère surtout la partie « nomade » en allant explorant le monde pour alimenter ses articles. Une existence itinérante qi lui permet depuis quelques mois de mettre à distance ses démons.

Pourtant, malgré sa ténacité, sa passion, c’est une Roxane lasse, au bout du rouleau, épuisée par les insomnies qu’on découvre. Une femme à des années-lumière de celle qu’elle est sur Internet et sur son blog, où on la retrouve pétillante, joyeuse, rigolote et légère. Comment est-elle devenue ce presque-fantôme ? Qui est-elle vraiment et que lui est-il arrivé ? Lors d’un de ses énièmes voyages, elle va poser ses valises dans un hôtel bien particulier et c’est au contact d’une adorable petite fille et d’un vieil homme aux cravates originales qu’elle va enfin affronter son passé.

L’auteure aborde ici le deuil et toutes ses étapes difficiles, de la colère au chagrin en passant par la culpabilité et l’acceptation mais également la résilience, l’amitié, le pardon. Et ton cœur qui bat n’est pas, selon moi, une histoire gaie. En tout cas, je ne l’ai pas trouvée joyeuse mais plutôt profondément triste et émouvante. Cependant, Carène Ponte a une plume si douce et pétillante, qui oscille entre quelques éclats de comédie et de drame avec justesse et elle a su distiller de très beaux messages d’espoir entre les lignes, nous offrant un joli récit touchant et lumineux, non-dénué d’humour et de douceur.

Ce récit n’a rien des feel-good auxquels Carène Ponte nous avait habitué les années précédentes. L’histoire de Roxane n’est pas joyeuse mais entre les lignes, l’auteure a su distiller de très beaux messages d’espoir, nous offrant un roman touchant, doux et non-dénue d’humour, malgré des thématiques assez dures.

Publicité