
L’effervescence de la rentrée littéraire continue au mois de septembre et je vous présente donc une petite sélection de romans que j’ai très envie de découvrir.
• 2 septembre 2020 •
Un été de neige et de cendre de Guinevere Glasfurd (Préludes)

Eté 1816. Un été polaire, comme de mémoire d’homme on n’en avait jamais vu… Sarah Hobbs, une fille de ferme courageuse et déterminée, et Hope Peter, un jeune soldat de retour des guerres napoléoniennes tentent de résister à la misère qui guette les campagnes et les villes. Cet été-là, l’écrivaine Mary Shelley et le peintre John Constable décident aussi de leur destin au prix d’intenses sacrifices. Ils subissent tous les conséquences sans précédent de l’éruption du volcan Tambora, en Indonésie, un an auparavant. Porté par une plume précise et poétique, et par des personnages inoubliables, Un été de neige et de cendres s’inspire d’une catastrophe climatique mal connue et raconte comment le destin du monde et celui des hommes sont inextricablement liés. Après le succès des Mots entre mes mains, Guinevere Glasfurd revient avec une nouvelle histoire magistrale, brûlante d’actualité et follement romanesque.
• 3 septembre 2020 •
Les secrets de ma mère de Jessie Burton (Gallimard)

.Une après-midi d’hiver de 1980, en plein cœur de Londres, Elise Morceau rencontre Constance Holden et tombe instantanément sous son charme. Connie est audacieuse et magnétique, une écrivaine à succès dont le dernier roman est adapté au cinéma par l’un des plus gros studios d’Hollywood. Elise suit Connie à Los Angeles, la ville par excellence du rêve et de l’oubli. Mais tandis que Connie s’enivre de l’énergie de cette nouvelle vie où tout le monde s’enveloppe de mensonges et tente d’atteindre les étoiles, Elise commence à perdre pied. Au cours d’une fastueuse soirée hollywoodienne, elle surprend une conversation qui l’entraînera à prendre une décision radicale qui pourrait bouleverser sa vie. Trois décennies plus tard, en 2017, Rose Simmons cherche des réponses sur le passé de sa mère, Elise, qui a disparu sans laisser de traces alors qu’elle n’était qu’un bébé. Rose a découvert que la dernière personne à avoir vu sa mère est Constance Holden, une écrivaine recluse et oubliée qui s’est retiré de la vie publique alors qu’elle était au sommet de sa gloire. Rose se retrouve irrépressiblement attirée sur la piste de Connie, en quête d’indices sur les secrets de son passé.
L’heure des spécialistes de Barbara Zoeke (Belfond)

Allemagne, 1940. Max Koenig est un professeur d’université spécialisé dans l’Antiquité. Ou plutôt, était, car depuis quelques temps il est à l’hôpital où il tente de soigner la « neuropathie » dont il souffre. Rongé par le mal, à peine lucide parfois, il se lie néanmoins d’amitié avec d’autres patients, le mutique Carl qui l’aide à écrire des lettres, la douce Elfie qui entend des voix et Oscar un petit garçon mongolien qui vient lui tenir compagnie. A l’hôpital, une routine presque joyeuse s’installe. Mais l’infirmière Rosemarie les met en garde. Car pour tous ces être fragiles, le Reich a un projet. Max comprend qu’il est en danger, qu’ils sont tous en danger, et qu’il aurait dû écouter ses amis qui l’enjoignaient de quitter l’Allemagne. Alors que les bourreaux s’organisent et que son état de santé se détériore, Max va rassembler ses dernières forces pour sauver sa femme adorée, l’exubérante Felicitas, sa fille, Poupette et la belle et douce Elfie…
Maman n’est pas une étoile de Camille Salomon (Scrinéo)

Après le décès de sa mère, Moïra est dévastée. Le collège ne l’intéresse plus, elle peine à se confier et ne parvient pas à trouver du réconfort auprès de ses proches. Malgré tout, elle trouve refuge dans les pages de son journal intime, ultime cadeau de sa maman, où elle déverse toute sa frustration, sa colère et son chagrin. C’est alors qu’elle rencontre Smog, un monstre attachant qui lui rend visite dans ses rêves et l’emmène au royaume des Sept Contrées. Véritable ami et confident, il aide Moïra à cheminer, étape par étape, pour faire son deuil. Tous deux se lancent dans l’exploration de ce monde, dans un voyage à la fois difficile et nécessaire vers l’acceptation. Ce périple initiatique serait-il lié aux sept étapes du deuil dont lui parle sa psychologue ?
Celles qui restent de Samuelle Barbier (Hugo & cie)

Celles qui restent est une histoire de sœurs. De femmes. De liens si puissants que les rompre bouleverse tout. Celles qui restent est une histoire de sœurs. De femmes. De liens si puissants que les rompre bouleverse tout. Clara est l’aînée, la sage, l’exemple à suivre. Celle qui fait tout comme il se doit, quitte à grincer des dents en se forçant à sourire. Constance est la cadette. Si discrète, qu’on en oublie qu’elle existe… jusqu’à ce qu’elle décide de cesser d’exister en se jetant du haut d’un pont. Lucy est la benjamine. Celle qui rit trop fort, parle trop fort, vit trop fort. Parce qu’elle a peur qu’on l’oublie. Mais il y a aussi Marielle, qui elle, n’a ni soeur, ni frère, ni enfant, tout juste un vieux chien obèse. Celle qui a consacré sa vie aux autres pensait arriver au bout de son chemin dans l’indifférence,jusqu’à ce qu’un ange vêtu d’un manteau rouge se jette d’un pont, juste devant elle, et remette tout en question.
• 10 septembre 2020 •
Des baisers parfum de tabac de Tayari Jones (Presses de la Cité)

Je n’étais pas du genre à penser que le sang suffisait à faire de nous des sœurs. Cependant, avoir partagé un père créait un lien qui s’enroulait autour de nos chevilles et ligotait nos poignets.
Mon père, James Witherspoon, est bigame.
C’est par cette confession percutante que Dana Lynn Yarboro débute le récit d’une enfance pas comme les autres au sein de la communauté afro-américaine d’Atlanta, dans les années 1980. Bien que née quatre mois avant sa demi-sœur, Chaurisse, Dana est pourtant l’enfant illégitime, fruit d’une union illicite. L’une est un secret à qui James rend visite une fois par semaine tandis que l’autre mène une vie stable auprès de ses deux parents, inconsciente de son privilège. L’une sait, l’autre pas. Et lorsque leurs chemins respectifs finissent par se croiser, Dana laisse faire et assiste, impuissante, à la naissance d’une amitié pourtant vouée à exploser.
A quoi rêvent les étoiles ? de Manon Fargetton (Gallimard Jeunesse)

Titouan ne sort plus de sa chambre. Alix rêve de théâtre. Luce reste inconsolable depuis la mort de son mari. Gabrielle tient trop à sa liberté pour s’attacher. Armand à construit sa vie entière autour de sa fille. Cinq personnages, cinq solitudes que tout sépare. Il suffira pourtant d’un numéro inconnu s’affichant sur un téléphone pour que leurs existences s’entrelacent…
• 15 septembre 2020 •
La belle de Jérusalem de Sarit Yishai-Levi (Charleston)

Une malédiction semble avoir atteint la famille Ermoza : aucun des hommes ne se marie avec la femme qu’il aime. Même David, le mari de Luna, la « Belle de Jérusalem » que toute la ville courtise, ne peut en réalité oublier son amour perdu. Quand la tragédie frappe, Gabriela, la fille de Luna, découvre les secrets et mensonges qui lient les femmes de sa famille depuis plusieurs générations. Sur fond de bouleversements historiques, de la gouvernance turque à la création de l’État d’Israël, l’histoire de femmes qui font preuve de résilience face à un destin souvent déchirant.
• 22 septembre 2020 •
La danse de Martha de Tom Saller (Charleston)

Début des années 1920. La jeune Martha, issue d’une famille de musiciens excentriques, quitte sa petite ville de Pologne de l’est et son enfance paysanne. Elle veut s’inscrire au Bauhaus, l’école d’art récemment créée à Weimar, centre foisonnant de la création et de la modernité. Désir osé car les hommes dominent l’Institution. Malgré cela, l’énigmatique fondateur de l’école, Walter Gropius lui propose d’intégrer sa troupe de danseurs. Mais, quand les nazis arrivent au pouvoir, l’école ferme ses portes. Martha rentre chez elle avec dans les bras son journal et sa fille. Lors des derniers jours de la guerre, mère et fille sont séparées. Personne ne sait ce que Martha est devenue… 2001, New York. Un jeune homme arrive aux États-Unis pour suivre les enchères du journal de sa grand-mère chez Sotheby’s. Le journal contient des esquisses d’artistes du célèbre mouvement Bauhaus, tels que Lyonel Feininger, Paul Klee ou encore Wassily Kandinsky. Une saga renversante au coeur du Bauhaus. Une femme courageuse et fascinante confrontée à un siècle d’hommes, de guerre et de crimes.
• 16 septembre 2020 •
Miss Austen de Gill Hornby (Hauteville)

En 1840, plus de vingt ans après la mort de Jane Austen, sa sœur, Cassandra, retourne dans le village de Kintbury pour séjourner chez Elizabeth Fowle, une amie de la famille. Elle sait que la correspondance d’Elizabeth, cachée dans un recoin du presbytère, contient de nombreuses lettres de Jane et probablement des secrets de famille qu’elle veut à tout prix protéger. Tout en se remémorant sa jeunesse et ses relations avec sa soeur adorée, elle isole les lettres les plus intimes. Elle se trouve alors devant un choix difficile : les détruire pour protéger la réputation de Jane, ou bien permettre à la postérité de savourer l’esprit brillant et acéré d’une autrice disparue trop jeune.
• 17 septembre 2020 •
De sang et d’encre de Rachel Kadish (Cherche-Midi)

2017, Londres. Professeur d’université proche de la retraite, Helen Watt est contactée par un ancien élève afin de venir étudier des documents en hébreu récemment découverts dans une maison du XVIIe siècle. Très vite, elle est intriguée par l’auteur de ces manuscrits, un certain « Aleph », dont elle va vouloir déterminer l’identité. 1660, Amsterdam. Ester Velasquez est une femme d’une intelligence et d’une culture exceptionnelles. Secrétaire bien-aimée d’un rabbin aveugle fuyant l’Inquisition espagnole, elle le suit à travers l’Europe et jusqu’à Londres, au moment où la ville est touchée par la peste.
Faiseurs d’histoires de Dina Nayeri (Presses de la Cité)

Née en 1979 à Ispahan, Dina Nayeri a vécu une enfance heureuse malgré la rigueur de la société iranienne. Jusqu’au jour où sa mère, convertie au christianisme, est menacée de mort par le régime islamique et fuit le pays avec ses enfants. Pendant deux années difficiles, la famille vit dans la clandestinité à Dubaï puis dans un centre d’accueil pour réfugiés en Italie, avant d’obtenir l’asile aux États-Unis. Dina a 10 ans lorsqu’elle commence une nouvelle vie en Oklahoma. Décidée dès la première heure à gommer son identité iranienne pour s’intégrer, elle entreprend alors une métamorphose douloureuse. Ses efforts acharnés la mènent à Princeton, puis à une brillante carrière et un beau mariage. Mais cette existence finit par lui sembler vide de sens : elle décide alors de tout quitter pour entamer une carrière d’écrivain, refait sa vie à Londres et donne naissance à une petite fille. En 2016, pour mieux comprendre son passé et la crise humanitaire qui se joue aux portes de l’Europe, elle part à la rencontre des réfugiés d’hier et d’aujourd’hui, de la Grèce à l’Angleterre en passant par les Pays-Bas. Ainsi, au fil des pages, sa voix se mêle à celle des réfugiés dont elle a croisé la route. Il y a Valid et Taraa, partis d’Afghanistan avec leurs enfants pour échapper aux Talibans, Kaweh, un jeune militant kurde devenu avocat en droit d’asile à Londres ou encore Kambiz, désespéré par des années d’errance et de rejet, qui s’immolera par le feu à Amsterdam. Tous ont quitté un pays qu’ils aimaient et affronté de terribles dangers pour rejoindre l’Europe, où ils peinent à survivre dans des camps surpeuplés. Et s’ils parviennent à obtenir l’asile, une autre épreuve commence : il leur faudra apprendre à réconcilier leur ancienne vie et la nouvelle, à s’intégrer sans se perdre tout en faisant face à une société qui ne leur pardonne rien mais attend d’eux une gratitude infinie…
Le monde des Abberley de Robert Goddard (Sonatines)

Dans son cottage de bord de mer, Beatrix Abberley est assassinée en pleine nuit. Étrangement, elle paraissait s’y attendre ; elle semblait même savoir qui allait la tuer. Pour Charlotte Ladram – sa nièce par alliance, qui hérite du domaine –, le choc est terrible. Très vite, un homme est accusé. Peut-être trop vite. Car un épais mystère règne autour de Tristram Abberley, le frère de la défunte, célèbre poète mort en 1938 pendant la guerre d’Espagne. Que s’est-il passé là-bas, pour que des ombres que l’on croyait enfouies resurgissent avec une telle sauvagerie ? Charlotte essaie de percer l’énigme. Mais le voile qu’elle va soulever est bien plus lourd qu’elle le pensait : un demi-siècle de trahisons et de mensonges soudain exhumés. Le prix de la vérité a-t-il été payé ? Bientôt, un second meurtre est commis…
Le crépuscule et l’aube de Ken Follett (Robert Laffont)

En l’an 997, à la fin du haut Moyen Âge, les Anglais font face à des attaques de Vikings qui menacent d’envahir le pays. En l’absence d’un État de droit, c’est le règne du chaos. Dans cette période tumultueuse, s’entrecroisent les destins de trois personnages. Le jeune Edgar, constructeur de bateaux, voit sa vie basculer quand sa maison est détruite au cours d’un raid viking. Ragna, jeune noble normande insoumise, épouse par amour l’Anglais Wilwulf, mais les coutumes de son pays d’adoption sont scandaleusement différentes des siennes. Aldred, moine idéaliste, rêve de transformer sa modeste abbaye en un centre d’érudition de renommée mondiale. Chacun d’eux s’opposera au péril de sa vie à l’évêque Wynstan, prêt à tout pour accroître sa richesse et renforcer sa domination.
• 24 septembre 2020 •
Les sorcières de Pendle de Stacey Halls (Michel Laffont)

Stacey Halls est une journaliste anglaise née dans le comté de Lancashire, où a eu lieu le funeste procès des sorcières de Pendle en 1612. Fascinée par cette histoire, elle se documente, retrace les évènements et écrit un roman historique acclamé par la critique. Les Sorcières de Pendle est son premier livre et est devenu un best-seller. Ce roman explore les droits des femmes du XVIIe siècle et soulève la question: la chasse aux sorcières était-elle vraiment une chasse aux femmes ?
• 25 septembre 2020 •
Malgré tout de Jordi Lafebre (Dargaud)

C’est l’histoire d’un amour à rebours. Une passion platonique mais éternelle entre deux êtres. D’un côté, il y a Ana. Sexagénaire charismatique, ancienne maire tout juste retraitée, mariée et maman. Une battante au grand cœur qui impose le respect. De l’autre, il y a Zeno. Célibataire endurci, libraire proche de la retraite et doctorant en physique qui aura mis quarante ans pour terminer sa thèse. Un esprit libre et voyageur, aussi séduisant que mystérieux. Au fil des années, ils ont tissé ensemble un amour impossible et intarissable. Tout en égrainant les excuses…
• 30 septembre 2020 •
A volonté. Tu t’es vue quand tu manges ? de Mathou et Mademoiselle Caroline (Delcourt)

Avortez.
Il va falloir faire un autre sport, votre fille n’est pas assez gracieuse pour la danse.
On ne va pas avoir votre taille en rayon.
T’as de la chance d’être grosse, au moins t’existes.
Les journées de Mathou et Mademoiselle Caroline sont remplies de ces petites phrases, parfois anodines mais toujours assassines à propos de leur poids. Si l’une essaie désormais de s’accepter, l’autre fera toujours en sorte d’essayer de mincir mais ensemble, les deux autrices nous livrent leurs expériences et nous font prendre conscience que la grossophobie est un mal sociétal.

Je te souhaite de très belles découvertes ! 🙂 « L’heure des spécialistes » m’attend à la librairie, j’ai hâte de le découvrir et voir comment le sujet – difficile – sera traité.
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Je conseille « Malgré tout » et « Des baisers parfum tabac ». Le dernier livre de Manon Fargetton me tente bien!
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