Historique·Lectrice Charleston 2021

Antonia, la cheffe d’orchestre • Maria Peters

New-York, mon amour ! Je suis tombée amoureuse de cette ville et dès qu’il en est question dans un roman, je plonge dedans les yeux fermés. J’étais donc aux anges avec cette parution qui, d’autant plus, se déroule dans les années 20 et 30 et promettait donc un superbe contexte historique. J’ai été complètement sous le charme de l’histoire d’Antonia Brico.

New York, 1926. La jeune Néerlandaise Willy Wolters a émigré aux États-Unis avec ses parents. Son rêve : devenir cheffe d’orchestre d’un grand ensemble symphonique. Cependant, à cette époque, une telle chose est impensable. On attend des femmes qu’elles se marient et aient des enfants, et non qu’elles aillent au conservatoire. Willy ne se laisse pas décourager ; elle part à la recherche d’un chef qui accepterait de la former. Au cours de sa formation, elle rencontre Frank Thomsen, un homme riche et attirant avec de nombreuses connexions dans le monde de la musique. Ils n’ont rien en commun et viennent de milieux différents. Ils ne sont pas censés tomber amoureux, d’autant plus que Willy veut voyager en Europe pour réaliser son rêve. Et pourtant… La jeune femme se retrouve face à un choix impossible.

Les romans mettant en scène des personnages réels, retraçant leur parcours, ont toujours ma préférence. J’aime me plonger dans des portraits féminins, découvrir des destins de femmes et celui d’Antonia Brico fait partie de ceux que je retiendrais. Non seulement parce que je ne soupçonnais pas son existence mais parce qu’elle a été une femme admirable, courageuse et m’a impressionnée. Alors qu’elle n’est qu’une enfant, elle est adoptée par une famille hollandaise et cette dernière émigre aux États-Unis, à New-York.

Elevée sous le nom de Wilhelmina et passionnée par le piano et la musique, elle caresse le rêve fou de devenir un jour une grande cheffe d’orchestre. À une époque où les femmes ne sont pas reconnues dans le milieu musical, au cœur des années 20, elle va essuyer nombreux refus sans jamais cesser d’y croire et bravera de nombreux obstacles pour enfin parvenir à ses fins, même si cela doit signifier de faire une croix sur sa vie privée et ses sentiments. Ce roman, c’est avant tout cette histoire incroyable d’une femme qui va faire face à un monde d’hommes, des États-Unis aux Pays-Bas en passant par l’Allemagne, pour réaliser ses rêves.

C’est aussi un roman qui parle d’abnégation, d’ambition, de destin et des conditions féminine dans les années 20 et 30, dans un milieu très fermé. Jamais avant Antonia Brico une femme n’avait caressé l’espoir de devenir cheffe d’orchestre et même en étant diplômée, elle ne sera jamais reconnue à l’égal de ses compères. J’ai été passionnée du début à la fin par l’histoire de cette femme, par son courage, son ambition et sa détermination, même si, à certains passages le récit manquait certainement d’un peu d’émotions.

Un portrait de femme qui m’a impressionnée, celui d’une personnalité ambitieuse et déterminée, prête à affronter un monde d’hommes et un milieu fermé en plein cœur des années 20 pour caresser son rêve : celui de devenir cheffe d’orchestre. Un destin admirable, une lecture que j’ai énormément aimée.

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