Historique

L’invention des ailes • Sue Monk Kidd

Ce roman est dans ma bibliothèque depuis des années et j’attendais patiemment le moment d’enfin le découvrir. Malheureusement, je n’ai pas ressenti le coup de cœur espéré et s’il demeure un ouvrage important, je n’en garderai pas un souvenir inoubliable.

Cette image a un attribut alt vide ; le nom du fichier est resume.jpg

Caroline du Sud, 1803. Fille d’une riche famille de Charleston, Sarah Grimké sait dès le plus jeune âge qu’elle veut faire de grandes choses dans sa vie. Lorsque pour ses onze ans sa mère lui offre la petite Handful comme esclave personnelle, Sarah se dresse contre les horribles pratiques de telles servilité et inégalité, convictions qu’elle va nourrir tout au long de sa vie. Mais les limites imposées aux femmes écrasent ses ambitions. Une belle amitié nait entre les deux fillettes, Sarah et Handful, qui aspirent toutes deux à s’échapper de l’enceinte étouffante de la maison Grimké. À travers les années, à travers de nombreux obstacles, elles deviennent des jeunes femmes avides de liberté et d’indépendance, qui se battent pour affirmer leur droit de vivre et se faire une place dans le monde.

Cette image a un attribut alt vide ; le nom du fichier est ce-que-jen-pene.jpg

C’est un sentiment particulier qui m’a accueillie lorsque j’ai refermé ce roman, j’étais à la fois persuadée d’avoir lu une histoire importante et bouleversante mais sans être nécessairement très émue. Bien que le contexte historique dans lequel se déroule le récit me passionne habituellement, ce fut compliqué pour moi de m’attacher aux deux héroïnes. La première, Sarah Grimké, fille d’un riche propriétaire d’esclaves de Charleston, en Caroline du Sud, n’est encore qu’une enfant lorsque sa maman lui offre pour son anniversaire une esclave : Handful, qui est loin d’avoir été formée aux travaux domestiques et n’a qu’un seul désir, rester auprès de sa mauma.

L’autrice alterne, tout au long de son récit, les points de vue de Sarah et Handful, nous immergeant d’un côté au cœur du système esclavagiste, bien que Sarah s’y oppose fermement dès son plus jeune âge, et de l’autre, dans le quotidien des esclaves, nous confrontant ainsi à la réalité de ce que ces derniers ont pu vivre sur les plantations et dans les grandes maisons de maître. Si le résumé nous promet une belle histoire d’amitié, j’ai pourtant trouvé que celle-ci n’était que très peu développée et j’ai regretté que le lien entre les deux petites filles ne soit pas davantage exploité.

Ce que j’ai appris à la fin de ma lecture, c’est la véritable existence de Sarah Grimké, ainsi que sa petite sœur Angelina, qui vont s’indigner et s’élever contre les pratiques esclavagistes de leur et elles feront de sa leur ce combat, rejoignant les croyances quakers une fois adulte et prononçant des discours en faveur de l’abolitionnisme. Cela a rendu cette histoire un peu plus émouvante à mes yeux mais il y a, selon moi dans l’écriture de l’autrice, une trop grande distance avec les personnages qui m’a empêché de m’attacher à eux. Si cet aspect négatif a pu freiner légèrement ma lecture, L’invention des ailes n’en reste pas moins un ouvrage révoltant, à découvrir pour ne pas oublier.

Cette image a un attribut alt vide ; le nom du fichier est separateur-livre.png

Ce récit aurait pu me toucher davantage si je n’avais pas ressenti cette distance avec les deux héroïnes. Je m’attendais à être plongée dans une histoire d’amitié plus touchante et j’en suis ressortie mitigée. Malgré tout, ce roman demeure un récit très important et révoltant, inspiré de la vie de personnages ayant existé et combattu pour l’abolitionnisme, notamment celle de Sarah et Angelina Grimké.

Mon corps est peut-être esclave mais pas mon esprit. Pour vous c’est l’inverse.

Publicité

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s