
Quand les éditions Sonatine m’ont contacté en janvier pour me proposer de recevoir le nouveau roman de Kate Mosse, La cité de larmes, à paraître, j’ai sauté sur l’occasion car je savais que ce serait un roman qui me plairait ! Comme c’était le deuxième tome, j’ai commencé ma découverte avec La cité de feu, le premier volet de cette saga moyenâgeuse.

France, 1562. Les tensions entre catholiques et protestants s’exacerbent, le royaume se déchire. Le prince de Condé et le duc de Guise se livrent un combat sans merci. Les huguenots sont persécutés, les massacres se succèdent. À Carcassonne, Marguerite Joubert, la fille d’un libraire catholique, fait la connaissance de Piet, un protestant converti dont la vie en danger. Alors que la violence commence à se déchaîner dans la région, le couple se retrouve bientôt au centre d’un vaste complot, lié à une sainte relique. Leur quête va les mener vers une ancienne forteresse, où sommeille un secret enterré depuis des décennies.

Par bien des aspects, ce roman m’a rappelé ce que j’aime tant retrouver dans les romans historiques et notamment dans ceux que Ken Follett, qui ont ma préférence quand il s’agit du Moyen-Âge. On est plongé au cœur du XVIe siècle, les guerres de religion n’étant qu’une toile de fond pour nous embarquer dans une histoire où se mêlent des secrets de familles, des drames, des mystères et du suspens. J’étais loin d’imaginer une intrigue aussi riche et captivante en démarrant ce roman mais elle a su me cueillir dès les premières pages.
Imprégné de l’ambiance carcassonnaise médiévale, les débuts de l’intrigue rendent également compte des lourdes tensions liées aux différents religieux entre catholiques et huguenots, malgré l’édit de tolérance de Saint-Germain, signé par Charles IX grâce à la reine régente, Catherine de Médicis. Dans chaque camp, que ce soit celui de duc de Guise ou du prince de Condé, l’agitation s’installe et chacun crie à l’hérésie malgré l’édit. Au milieu de ces grandes figures historiques, vont se rencontrer Minou Joubert, fille d’un librairie catholique progressiste de Carcassonne et Piet Reydon, un huguenot toulousain recherché pour le vol d’une relique sacrée.
L’histoire de ces deux jeunes gens va se mêler à la grande Histoire et bien que s’étirant sur plus de 700 pages, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde ! Les descriptions faites des différents villages, des ruelles de Carcassonne ou de Toulouse, sont détaillées et si minutieuses que j’ai eu l’impression d’y être. On sent tout le travail de reconstruction historique qui a été nécessaire pour rendre compte de cette qualité avec autant de justesse. Ce roman fait, de plus, la part belle aux personnages féminins, brossant des portraits de femmes déterminées, fortes et courageuses, et cela a achevé de faire tomber sous le charme.

Un roman historique passionnant qui nous plonge au cœur du Moyen-Âge, tandis que les guerres de religion divisent la population malgré un édit de tolérance. Deux personnages attachants et courageux vont se rencontrer au cœur de la grande Histoire et leurs destins vont se mêler pour notre plus grand plaisir de lecture. Une intrigue captivante et remplie de suspens, de mystères et de secrets !
