J’ai vu la bande annonce de ce film en allant voir The King’s man : Première mission, que je vais chroniquer sur le blog d’ici peu, et j’avais très envie d’en savoir plus alors sur un coup de tête hier après-midi, je suis allée le voir !

Paris 1941. François Mercier est un homme ordinaire qui n’aspire qu’à fonder une famille avec la femme qu’il aime, Blanche. Il est aussi l’employé d’un joaillier talentueux, M. Haffmann. Mais face à l’occupation allemande, les deux hommes n’auront d’autre choix que de conclure un accord dont les conséquences, au fil des mois, bouleverseront le destin de nos trois personnages.

Les films qui se déroulent pendant la Seconde Guerre Mondiale ont toute mon attention. C’est une période de l’Histoire qui m’intéresse énormément et dès que je peux lire un roman ou voir un film dont la toile de fond est cette période historique, je suis au rendez-vous. Adieu, Monsieur Haffmann avait donc dès le départ un certain avantage puisque l’intrigue se déroule à Paris, en 1941. Joseph Haffmann est un joailler et bijoutier à la main d’or, réputé pour ses sublimes créations mais homme discret et surtout modeste, de confession juive. Alors que l’année 1941 est une année charnière dans cette guerre avec la loi du 2 juillet 1941 d’exception antisémite, ordonnant le recensement de tous les Juifs et étendant le champ des interdictions professionnelles, Joseph décide d’éloigner sa famille et de l’emmener en zone libre. Au moment de les rejoindre à son tour, impossible de monter dans le train…

Sa boutique est désormais vendue à son apprenti, François Mercier, qui le loge dans la cave. Si le film laisse penser que ce dernier le cache volontairement, par fait de résistance, tout la tension qui règne sur l’intrigue réside dans le fait que Mercier ne fait aucun choix intentionnel. En effet, il ne décide pas le cacher mais il ne le dénonce pas non plus. Il n’a simplement pas d’autres choix et se retrouve inévitablement dans cette situation. L’angoisse d’avoir Joseph dans son sous-sol, couplé à la tension de son couple avec Blanche, la présence des Allemands dans la boutique, amène François Mercier sur le chemin d’une descente aux enfers…

Le script est cohérent, assez simple quand on prend du recul et également humain. Il pointe du doigt la vie dans ce qu’elle a de plus naturel, au milieu de ce conflit qui a divisé les Hommes et été aussi discriminant que violent. Si certains éléments et intrigues parallèles m’ont davantage fait penser à des errances dans le scénario et m’ont d’ailleurs déçues, Adieu, Monsieur Haffmann demeure un film qui explore avec une certaine tension la ligne tenue entre la peur et la collaboration, dressant le portrait de trois personnages empêtrés dans des sentiments complexes.

j’avais vu la bande-annonce et il me tente vraiment beaucoup !
J’aimeJ’aime