Il y a des rendez-vous incontournables chaque année et les romans d’Aurélie Valognes en font partie depuis un petit moment maintenant. Malheureusement, ce fut une amère déception…

Dans certaines familles, les repas de fêtes se suivent et se ressemblent : mêmes plats, mêmes convives, mêmes discussions. Sauf cette année. Il suffit d’un rien pour que les bonnes manières volent en éclat : non-dits, vieilles rancunes et mauvaise foi vont transformer le dîner de fête en un règlement de compte en bonne et due forme. Et si les repas de famille étaient enfin l’occasion de se dire les choses ? Des dialogues enlevés, des personnages hauts en couleur, Un roman drôle et jouissif ! Avec son talent unique pour saisir le vrai dans les relations familiales, Aurélie Valognes nous plonge dans une famille joyeusement dysfonctionnelle, qui ressemble étonnamment à la nôtre.

Un retour à la comédie…
Après des romans dont l’intrigue flirtait avec l’émotion, La ritournelle s’annonçait comme le retour à la comédie d’Aurélie Valognes et, de ce fait, d’un ton plus proche de ses premiers romans que j’avais énormément aimé puisque j’ai découvert l’autrice avec Nos adorables belles-filles (réédité sous le titre En voiture, Simone ! en poche) et que ce récit avait été un coup de cœur tant j’avais ri ! C’est en effet sous cette étiquette que je classerais La ritournelle : une comédie. Mais elle n’a réussi ni à me faire rire ni à me faire passer un bon moment de lecture. Bien au contraire, je ressors extrêmement déçue de son intrigue et de ses personnages… Est-ce que j’irais jusqu’à penser que c’est le roman de trop ? Oui, tout à fait.
… de Noël ?
L’histoire se déroule un 24 décembre et j’étais loin d’avoir envie de découvrir une histoire de Noël en plein mois de mars. L’héroïne est au 36e dessous à l’idée que le repas du réveillon se tiennent à nouveau chez elle cette année et de ce postulat vont se succéder différents événements relatifs à la préparation dudit repas jusqu’à l’arrivée des invités. Deux cent pages pour un roman, c’est très court mais lorsqu’il s’agit de ne relater qu’un repas, cela m’a fait l’effet d’être interminable. L’idée n’est, de plus et selon mon point de vue, absolument pas originale. Alors certes, cela permet d’aborder des sujets de société mais ce synopsis est bien trop classique et cela manquait de la profondeur à laquelle l’autrice m’avait habituée.
Une amère déception…
Autre élément qui m’a beaucoup déçue, ce sont les personnages. Ils sonnent creux et sont d’un clichés incroyable : du beau-père réac à la sœur écolo et féministe, du mari légèrement passif à la mère envahissante et franchement agaçante, toutes les personnalités sont extrêmes et stéréotypées. Si quelques remarques grinçantes peuvent être amusantes, cela n’a malheureusement pas suffi pour me faire apprécier ce roman… Les dernières pages ont fini de m’achever, offrant au récit une finalité mièvre qui m’a fait lever les yeux. Je ne comprends toujours pas ce récit.

Quelle déception ! Ce roman manque cruellement de profondeur, les personnages étant tous plus clichés les uns que les autres. Cette lecture a été laborieuse et je ne peux m’enlever la sensation que c’est le roman de trop.
