Ce roman m’appelait, il fallait que je le lise dès sa sortie ! Les premiers retours de lectrices qui avaient eu l’occasion de le découvrir en avant-première avaient achevé de me convaincre et je ne fus pas déçue.

Philadelphie, juillet 1973. Voilà un an qu’Amy est sans nouvelles de sa grande sœur partie tenter sa chance au Manoir Playboy, à Los Angeles. Inquiète, la jeune adolescente décide de la rejoindre. Pour cela, il lui faudra traverser les États-Unis. Seule. Dans une Amérique de la contre-culture secouée par le scandale du Watergate et traumatisée par la guerre du Vietnam, elle croisera la route d’individus singuliers : vétéran, couple en cavale, hippies de la dernière heure, un Bruce Springsteen encore débutant, mais aussi une certaine Lorraine, autrefois serveuse à Birmingham, en Alabama…

Prêt pour un road-trip sur la route 66 ?
Amy a dix-sept ans lorsqu’elle prend la route direction Los Angeles. Enfin, quinze ans ? Quatorze ? Peut-être treize mais cela reste une donnée approximative et au regard de sa débrouillardise, on peut aisément dire qu’elle ne fait pas son âge ! Quittant ses parents, qui quant à eux n’ont pas l’air dégourdis, elle grimpe à bord d’un autobus à Philadelphie, qui la dépose à Pittsburg. Depuis la Pennsylvanie, elle va prolonger sa route de Springfield à Budville jusqu’à la Californie. Des kilomètres et des kilomètres qui vont mettre sur son chemin des personnalités connues des années 70 pour se rendre au Manoir Playboy, où sa sœur est partie tenter sa chance un an plus tôt et qu’elle veut rejoindre. La probabilité pour que tout se déroule à merveille pour une jeune fille de son âge est peu crédible mais qu’importe.
Une plongée dans les USA des seventies
S’il y a bien une chose que ce roman est, c’est immersif. La seule ville américaine que j’ai visitée est New-York, on est donc loin de celles qui composent la route 66. Pourtant, j’ai eu le sentiment à chaque page d’être aux côtés d’Amy et se suivre son voyage à travers les États-Unis. Je me suis laissée entraîner par sa personnalité attachante, épatante et courageuse. Elle n’a peur de rien, malgré des rencontres peu recommandables. Ce récit initiatique, aux allures de quête identitaire et personnelle, est une véritable plongée dans la culture américaine des années 70, qu’elle soit musicale, politique, cinématographique ou littéraire : du scandale du Watergate à la guerre du Vietnam, de Bruce Springsteen et Cher à Hugh Hefner et son manoir Playboy.

Soyez sûrs que si vous démarrez ce roman, vous ne pourrez plus le lâcher avant de connaître la fin du voyage d’Amy. Attachante, elle est aussi époustouflante et donne envie de remplir son sac à dos pour suivre en autostop la route 66, à la rencontre de Bruce Springsteen. America[s] est un récit incroyable que j’ai dévoré !
