Jeunesse·Science-Fiction/Fantasy

Lady Helen, tome 1 : Le club des mauvais jours • Alison Goodman

Même si je lis peu de romans fantastiques, je garde un penchant particulier pour ce genre avec lequel j’ai commencé (en lisant Harry Potter, bien sûr !). Je suis donc les parutions avec beaucoup d’attention et certaines retiennent davantage ma curiosité. Celle-ci était dans ma liste d’envie depuis un bon moment !

Londres, avril 1812. Lady Helen Wrexhall s’apprête à faire son entrée dans le monde. Bientôt, elle sera prise dans le tourbillon des bals avec l’espoir de faire un beau mariage. Mais d’étranges faits surviennent qui la plongent soudain dans les ombres de la Régence : une bonne de la maison disparaît, des meurtres sanglants sont commis et Helen fait la connaissance de lord Carlston, un homme à la réputation sulfureuse. Il appartient au Club des mauvais jours, une police secrète chargée de combattre des démons qui ont infiltré toutes les couches de la société. Lady Helen est dotée d’étranges pouvoirs mais acceptera-t-elle de renoncer à une vie faite de privilèges et d’insouciance pour basculer dans un monde terrifiant ?

Une organisation secrète

Lady Helen Wrexhall est sur le point de faire son entrée à la cour, avec l’espoir d’un mariage de bonne fortune à la clé. Si elle se désole de ne pas avoir sa mère à ses côtés pour cet événement, c’est parce qu’elle est orpheline depuis des années. Ayant été accusée de trahison il y a des années, la jeune femme a, depuis, l’interdiction formelle de parler ou de ne serait-ce qu’évoquer le souvenir de cette femme qui l’inspire et lui manque pourtant quotidiennement. Quand d’étranges faits et des coïncidences qui ne trompent pas mettent la jeune adolescente sur le chemin de Lord Carlston, qu’on méprise à la cour et qui a la réputation ténébreuse d’être un assassin, elle comprend qu’on lui a caché de nombreuses choses.

Des mystères dans le XIXe siècle fantastique

Et si elle n’était pas la jeune fille banale que tout le monde voit à l’extérieur ? Soudainement entraînée dans une organisation secrète et magique, à laquelle elle est liée par sa mère, elle va découvrir des créatures qui dépassent l’humain et menace considérablement l’équilibre entre les Hommes. Avec pour toile de fond le Londres historique du début du XIXe siècle, l’autrice nous emmène dans la bonne société londonienne, patriarcale et conservatrice, où ragots et réputation vont de pair. L’atmosphère y est fascinante, puisque tout y est décrit avec brio : des mœurs traditionnelles de l’époque à la place des femmes et celle qu’elles n’ont justement pas.

Une intrigue riche grâce à des personnages charismatiques

Helen est une véritable héroïne, comme je les aime : son petit côté rebelle, presque anti-héroïne d’ailleurs, est délicieux et j’ai pris beaucoup de plaisir à la suivre dans ses aventures. Lors Carlston n’est pas en reste et son charisme m’a séduite. Si j’ai été entièrement passionnée par la dimension historique, le fantastique de l’intrigue m’a également énormément plu. Les révélations arrivent doucement et cultivent les mystères depuis les premières pages. Ce procédé ralentit considérablement le rythme du récit mais il n’en demeure pas moins captivant car on se prend rapidement au jeu des secrets. L’univers est riche, foisonnant et ne demande qu’à prendre davantage de place ; c’est pourquoi il me tarde déjà de découvrir les deux prochains tomes pour en apprendre encore sur le monde magique qui côtoie Londres.

Ce roman est un véritable tourbillon, à la fois historique et fantastique. L’autrice a su conjuguer les deux avec beaucoup de justesse et ce fut une lecture fascinante et passionnante. Il me tarde déjà de poursuivre les aventures d’Helen dans les prochains tomes.

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