Il y a quelques années, j’ai lu Une île aux mille couleurs et j’ai eu un coup de foudre pour l’écriture de l’autrice, pour son talent et sa facilité à nous immerger dans un récit passionnant. Depuis, je dévore les romans de Tamara McKinley et c’est ainsi que je démarre sa saga de La Pension du Bord de Mer.

Angleterre, 1939. La vie n’a pas été tendre pour la jeune Sally Turner, 16 ans, qui élève seule son frère de six ans, Ernie, atteint de polio. Leur mère, Florrie, les a abandonnés dès que la guerre a éclaté, et leur père a été appelé sous les drapeaux. Tous deux trouvent alors refuge à Cliffehaven, une bourgade située sur la côte sud de l’Angleterre. Ils y sont accueillis par Peggy Reilly, la propriétaire de la Pension du Bord de Mer et Jim, son mari quelque peu bourru. Sally trouve, auprès de la famille Reilly, un foyer d’adoption qui lui permettra de s’épanouir. Elle obtient un emploi dans une usine de confection d’uniformes, où ses talents de couturière se révèlent. Sally fait de plus la rencontre de John Hicks, un mystérieux pêcheur. Mais la guerre et l’arrivée de Florrie à Cliffehaven menacent ce fragile équilibre.

Le premier tome d’une saga historique
Et le ciel sera bleu démarre une saga historique qui aujourd’hui compte huit tomes ; c’est donc avec un peu de retard que ma lecture commence. L’autrice nous emmène aux larges des côtes anglaises, à Cliffenhaven, une petite station balnéaire où ont été évacués les enfants de Londres au début de la seconde guerre mondiale. Parmi eux, Sally, une adolescente débrouillarde et couturière, et Ernie, son petit frère resté handicap après avoir contracté la poliomyélite. Tandis qu’aucune famille ne veut s’embarrasser d’un petit garçon à la mobilité réduite, Peggy Reilly les recueille dans sa pension. S’il leur faut un peu de temps pour s’acclimater à la générosité et la gentillesse de Peggy, rapidement Sally et Ernie vont partager le quotidien de Ron, Jim, Mme Finch et les enfants Reilly et découvrir le bonheur auprès d’individus simples.
Un contexte historique sombre
Si les personnages semblent relativement heureux, Tamara McKinley ne les épargne pas et les fait évoluer au cœur même d’un contexte sombre. La guerre n’est qu’à quelques kilomètres, le Blitz ayant démarré à Londres et il n’est pas rare que des alertes envoient les pensionnaires dans leur abri, même sur la côte. Chaque description est détaillée et un peu plus immersive au fur et à mesure que le récit s’installe, si bien que je n’ai eu aucun mal à me représenter Cliffenhaven, les plages interdites au public car minée, l’usine de confection d’uniformes, le village et la pension. On imagine aisément une bourgade agréable et vivante, chaleureuse et accueillante si la guerre n’était pas omniprésente.
À suivre…
L’histoire est fluide, malgré des chapitres longs, et la plume traduite de l’autrice délicieuse et entraînante. Je n’ai eu aucun mal à entrer dans le récit et je l’ai quitté à contrecœur, grâce à des personnages attachants, généreux, authentiques et humains. Il est révoltant de voir à quel point la guerre a décimé les familles, envoyant les enfants loin de leurs parents pour une question de survie les privant de foyer. Au cœur de ce récit, on y trouve la solidarité d’individus tout aussi démunis par le conflit qui ont pourtant accueillis des enfants, des hommes et des femmes que la guerre avait fait souffrir, mais aussi la beauté des actes du quotidien. L’entraide et l’amitié sont au cœur même de l’histoire, parce qu’elles sont dans le cœur de Peggy et cela fait d’elle un personnage inspirant, admirable qu’il me tarde de continuer à découvrir dans les prochains tomes.

Ce roman est une plongée au cœur de la guerre et des évacuations qui ont privées de nombreux enfants de leurs foyers et leurs parents. Dans cette tragédie, l’autrice nous montre à quel point la générosité d’individus et les actes de bravoure peuvent changer le quotidien, en traçant le destin de personnages authentiques, humains et attachants.
