Depuis plusieurs mois, je me répète qu’il faut que je continue à lire cette saga que j’ai découverte pendant le confinement et qui est un coup de cœur à chaque tome. C’est enfin chose faite !

Juin 1767. Afin de vibrer pleinement à l’unisson de leur profond amour, Jamie et Claire voguent vers la Caroline du Nord. Restée seule dans un XXe siècle sans saveur, Brianna, leur fille, n’a qu’une hâte : percer le secret de sa naissance, pénétrer dans ce « cercle des fées » qui peut lui ouvrir les portes du passé comme l’anéantir à jamais, et agir sur le destin qui réserve à ses parents une mort atroce. Pour qu’enfin, dans la paix, tous les Fraser répondent d’une seule voix à l’appel de leur clan.

Un quatrième tome qui enchaîne aussitôt avec la finalité du troisième…
Si l’autrice quitte pour le moment l’Ecosse, c’est pour nous immerger plus profondément dans les colonies américaines de la fin du XVIIe siècle. On suit donc Claire et Jamie à leur arrivée sur le continent et durant toute leur installation, quelques temps seulement après leurs mésaventures en Jamaïque. Les évènements s’enchaînent assez rapidement après le troisième tome et je me suis félicitée d’avoir encore en mémoire ce qu’il s’y était déroulé car l’autrice n’use pas de bonds temporels. Si le couple demeure tout d’abord aux larges des côtes de Caroline du Nord, ce n’est pas finalement pas pour s’y établir et leur périple va les conduire dans les profondeurs de l’état, à la rencontre de nouveaux personnages auxquels on vient s’attacher au fur et à mesure.
… Tout en restant relativement transitoire
Pour autant, ce quatrième tome m’a fait l’effet d’un tome transitoire. L’intrigue est plus lente et aucun grand rebondissement ne vient perturber la première moitié du tome. Les aventures de Claire et Jamie sont moins dynamiques et on sent qu’il est davantage question pour les deux héros de se poser quelque part après tout ce qu’ils ont vécu. L’autrice ponctue, comme à son habitude, son récit de descriptions immersives et extrêmement détaillées, rendant compte des magnifiques paysages de Caroline du Nord et des conditions climatiques parfois difficiles selon les saisons. Elle réussit avec brio à nous faire visualiser Fraser’s Ridge, où s’établissent Claire et Jamie, mais également l’immense plantation de Jocasta Cameron, River Run ; deux lieux emblématiques de ce quatrième tome.
Un travail historique fascinant
Même si j’ai déploré une certaine lenteur au démarrage, ce quatrième tome est le premier à intégrer la double narration temporelle, nous permettant de continuer à suivre Brianna et Roger dans les années 60. L’entrée de ce deuxième couple est aussi explosive que passionnante et c’est véritablement à leur arrivée que j’ai senti un changement de rythme dans l’intrigue car d’elle découle de nombreux événements non prémédités qui m’ont fait dévorer les pages sans m’en rendre compte. Malgré cela, Les tambours de l’automne est selon moi légèrement en-dessous de ces trois précédents volets. Il est plus doux, déséquilibré en terme d’action mais comme à chaque fois que je referme un tome de cette saga, j’ai le sentiment d’avoir voyagé.

Un quatrième tome qui vient faire la transition entre les évènements qui ont conduit Jamie Claire à émigrer dans les colonies américaines et ceux qui s’annoncent dans les prochains volets. L’action est plus lente et j’ai parfois déploré ce manque de rythme mais malgré cela, les descriptions immersives et détaillées de Diana Gabaldon m’ont emportées et je ressors de ma lecture avec la sensation d’avoir voyagé.
