A l’aube du dernier jour de 2022, il est temps de rédiger mon article bilan. Parmi la centaine de lectures que j’ai effectuée cette année, quelles ont été les meilleures ? Quelles lectures je retiens parmi toutes les autres ? Je vous laisse les découvrir dans cet article.


• Ma chronique •
L’autrice dresse le portrait d’une fillette qui va grandir seule, apprendre à se débrouiller par elle-même, non pas pour vivre, mais pour survire au cœur de ce milieu hostile qui est un havre de paix pour elle. Une fois commencé, Là où chantent les écrevisses est un roman difficile à lâcher. Ce n’est pas tant son écriture mais davantage l’atmosphère qui y règne ainsi que les personnages qui finissent par définitivement captiver le lecteur. Kya est une jeune femme incroyable, bouleversante, prisonnière de sa solitude et victime de la violence des habitants de Barkley Cove pour sa différence. Les dernières pages rendent compte avec beaucoup de justesse et de beauté d’une histoire déchirante, bouleversante et même révoltante, à certains moments. Ce roman est une véritable ode à la nature, au pardon et à l’amour, comme j’en ai peu lu dans ma vie de lectrice et il restera inoubliable.


• Ma chronique •
C’est la troisième fois que Taylor Jenkins Reid réussit à m’embarquer avec autant de facilité dans une de ses intrigues et je ne peux que m’incliner devant la force de ses récits, de son écriture et des ingrédients magiques qu’elle met au cœur même des histoires qu’elle créée. L’immense force de ce roman, c’est de réussir à mettre à nu une personnalité aussi impressionnante que celle d’Evelyn en nous dévoilant finalement un aspect humain, authentique, sous la carapace forgée par les médias. Ce roman m’a donné l’impression de pénétrer le jardin secret de la vieille femme, d’entrer à l’intérieur de son intimité la plus intime en découvrant des secrets et des failles qu’elle a longtemps dissimulés au regard de tous avec un masque de froideur incroyable. C’est une histoire profondément humaine, l’histoire d’une femme dont la vie a été marquée par de nombreux drames et de nombreuses épreuves et qui s’est à chaque fois relevée des scandales et des commérages, passionnée par son métier.


• Ma chronique •
J’ai eu la sensation de vivre cette lecture dans une bulle, enveloppée par la douceur de son atmosphère, par la plume à la fois délicate et poétique de l’autrice, merveilleusement traduite pour que j’y retrouve de la sensibilité. Si l’ambiance est un des gros points forts de ce récit, les personnages viennent compéter le voyage qu’est ce récit. Ils sont bouleversants dans tout ce qu’ils ont vécu, dans la force qu’ils en gardent et dans la résilience dont ils font preuve. Malgré la violence des révélations, malgré la dureté du passé, malgré les épreuves douloureuses, ce roman ne peut être qu’une parenthèse enchantée et merveilleuse. Elle séduit au début, intrigue et oblige l’esprit à devenir fantasque, à oublier le réel pour se plonger dans la magie, puis elle devient brutale et agressive mais jamais cette parenthèse ne se referme parce qu’elle nous force à garder espoir, à croire en ce que la vie peut offrir de plus beau pour les êtres écorchés.


• Ma chronique •
Assurément exigeant, la traduction de ce récit met en exergue une histoire singulière mais glaçante. Au-delà de l’atmosphère liée à la région polaire, des conditions climatiques et du mode de vie différents des habitants, que l’autrice décrit d’ailleurs avec énormément de sensibilité et de beauté, c’est un roman puissant dans ce qu’il transmet. L’histoire de milliers de femmes que l’Histoire a oubliées, a brûlées et tuées, sous prétexte que leurs croyances étaient différentes de celles d’Hommes de religion. omment rester insensible face à tant de violence ? Ce fut impossible pour moi et ce récit m’a tour à tour passionnée, captivée, révoltée, choquée, bouleversée. L’autrice nous offre un texte puissant, comme on en lit peu dans une vie, avec des personnages très forts et des femmes dont je retiendrais le nom, en hommage à toutes celles qui n’ont pas vécues.


• Ma chronique •
L’autrice nous immerge plus profondément dans les coutumes d’un village de morales et les lois ignobles faites par les hommes pour servir les hommes. C’est une époque où les femmes n’ont pas le choix. Pas le choix de leurs amitiés, pas le choix de leurs tenues, de leurs mariages. Viola Ardone met en lumière une époque où elles n’ont pas le droit de danser sur la place en public sans chaperon, d’être vue avec un homme, sous peine d’être considérée comme dévergondée et de risquer leur honneur. Ce roman, c’est aussi prendre conscience que les acquis sociaux d’aujourd’hui sont le résultat de combats très récents mais aussi très longs et également de souffrance. Il a fallu des femmes forcées, battues, violées pour qu’aujourd’hui leurs droits soient ceux qu’ils sont.


• Ma chronique •
Ce roman choral embarque le lecteur dès les premières pages dans une époque sombre… L’autrice prend le temps de poser le décor de son récit, le contexte historique puis elle fait défiler les années, nous immergeant pleinement dans la montée du fascisme, associé à l’idéologie nazie, la guerre et les privations. Nul besoin de faire plus de suspens, ce roman a été un très gros coup de cœur. Notamment parce qu’il met en lumière la vérité sans fard : l’Occupation, la vie dans le ghetto, l’endoctrinement fasciste depuis des années, la montée d’un dictateur et des bouleversements politiques. L’intrigue est à la fois passionnante et riche, oscillant entre les différents camps en fonction des personnages. Éternelle est un pavé de plus de 700 pages mais il n’y a pas un seul instant durant ma lecture où j’ai eu l’impression de lire un roman long.


• Ma chronique •
Ce roman est une histoire merveilleuse. Si la toile de fond n’est autre que la seconde guerre mondiale, Les recettes des dames de Fenley met en lumière la courage des femmes, la solidarité, l’entraide et l’ingéniosité des cuisinières à travers un concours de cuisine pour les ménagères anglaises organisé par la BBC. Quatre femmes pétillantes, inventives rivalisent d’idées incroyables pour créer leur plat ! A la fois inspirantes et ambitieuses, elles vont devenir de véritables amies et leur association devient à chaque page une évidence. C’est un roman riche, réconfortant, qui ne manque pas d’humour et met en lumière l’amitié, le courage et l’entraide de la plus belle des façons.


• Ma chronique •
Une nouvelle fois, Benjamin Alire Saenz réussit à entremêler tout ce qu’il a de plus beau dans la littérature et l’écriture et sujets très forts. Des sujets exprimés avec beaucoup de justesse, tels que le SIDA, le deuil, la mort, l’enfermement, le pardon, les non-dits, et c’est ce qui rend ce roman aussi merveilleux à mes yeux. Il y a dans chaque phrase, dans chaque mot, une poésie et des mots finement choisis ainsi qu’une tendre philosophie qui berce et captive. Ce roman est une merveille, à la fois d’une extrême justesse et d’une incroyable beauté. L’histoire d’Aristote et Dante est, à mes yeux, inoubliable.


• Ma chronique •


• Ma chronique •
Certains romans vous marquent dès les premières pages, par la puissance de ce qu’ils transmettent. Pour que chantent les montagnes est un hymne vibrant au courage, à travers le portrait de deux femmes. De la Grande Famille qui a disséminée les campagnes de ses habitants jusqu’à la guerre avec les États-Unis en passant par la révolution agraire, l’autrice dresse le portrait d’un pays meurtri et divisé. Elle met en lumière des événements tragiques d’une Histoire brisée, qui a laissé des séquelles dans de nombreuses familles et chez de nombreux vietnamiens. A travers les histoires de Dieu Lan et Huong, c’est la voix de milliers de gens que l’autrice fait entendre, des années plus tard et c’est avec la gorge nouée que je l’ai découverte, ignorante de leurs histoires. Chaque mot est plus fort que le précédent et demeure inoubliable dans ma mémoire tant j’ai été touchée par cette histoire profonde, juste, d’autant plus authentique qu’elle est inspirée de celle de son autrice.
