Jeunesse

Le roi serpent • Jeff Zentner

Il y a quelques semaines, je suis tombée sur Le roi serpent à la médiathèque, élégamment mis en avant sur les tables de nouveautés. C’est un roman que j’avais ajouté il y a plusieurs mois dans un article de parutions littéraires qui me faisait envie. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir une histoire aussi riche, belle et intense dont j’étais loin de me douter ! 

résumé

Dill ne nourrit aucun espoir quant à sa vie future : après la fin du lycée, il travaillera – c’est sûr – à temps plein dans le supermarché du coin pour subvenir aux besoins des siens. Lydia, sa meilleure amie, s’envolera pour New York et l’oubliera vite. Il s’interdit de s’imaginer un avenir meilleur, car le sort semble s’acharner sur sa famille, où deuils et scandales se succèdent. Dill cherche même à étouffer la petite étincelle d’espoir allumée par Lydia. Mais, petit à petit, la vie reprend ses droits et le jeune homme se laisse tenter par le rêve d’une vie plus belle, ailleurs. Son destin sinueux lui prouvera que les nouveaux départs sont possibles et qu’ils sont aussi synonymes de fin. Car, pour muer et enfin se trouver, il faut accepter bien des sacrifices…

ce que j'en pene

C’est un roman dont il m’est difficile de parler, parce que les mots n’ont pas été simples à trouver pour rédiger cette chronique. Je ne ressens pas souvent ce sentiment car il est, la plupart du temps, synonyme qu’un roman m’a véritablement touchée ou bien qu’il a résonné en moi. Bien que le titre et la couverture un peu mystérieuse m’ont laissé penser le contraire, Le roi serpent est un roman de littérature contemporaine. S’il ne paraît pas outre mesure différent d’autres de son genre, sa grande force réside dans ses personnages, si bien construits et très authentiques.

Trio on ne peut plus différent, Dill, Lydia et Travis sont les trois personnages principaux de ce récit. Trois adolescents qui démarrent leur dernière année de lycée, période charnière de leurs vies. Ils sont aux antipodes les uns des autres et c’est pourtant cette différence, cette marginalité qui les unit et les isole des autres adolescents de leurs âges. Parce qu’ils ont chacun beaucoup de difficulté à trouver leur place dans ce monde et c’est ce qui les lie si fort. Attachants, complémentaires, beaux, sensibles, vrais, leur psychologie n’est pas développée à outrance mais elle suffit à leur donner assez de réalisme et à les rendre profonds.

Véritable tranche de vie, on suit leur quotidien d’une petite ville du Tennessee où les bavardages vont bon train. L’histoire tourne alors autour de leurs blessures, leurs failles et sans jamais entrer dans un aspect sombre, elle explore l’âme humaine, les sentiments, la religion, l’amour, l’amitié, l’avenir, l’importance d’être soi-même et de croire. Même si je reste très mitigée sur toute la dimension religieuse donnée au récit, j’ai été entièrement chamboulée par cette histoire qui m’a tant transportée que je l’ai lu à une vitesse incroyable.

separateur-livre

La grande force de ce récit réside dans la construction de ses personnages : ils sont faillibles, authentiques, très bien construits et le trio qu’ils forment est complémentaire et attachant. On suit leur quotidien, leur doutes et leurs interrogations quant à leur avenir. Même si je reste sceptique face à la dimension religieuse, je suis tombée sous le charme de cette histoire car c’est un roman incroyable, juste et réaliste, qui m’a transportée.

je recommande

6 commentaires sur “Le roi serpent • Jeff Zentner

Laisser un commentaire