La sirène et le scaphandrier • Samuelle Barbier

Ce roman faisait partie de mes envies de lecture de l’été, je l’avais d’ailleurs recensé dans un de mes articles de parutions littéraires. Un immense merci aux éditions Hugo & cie de me l’avoir fait parvenir.

Nous avons tous une histoire à raconter. Êtes-vous prêts à entendre la mienne ? J’ai été élevé dans les marécages du sud-est du Texas, sur ces terres rouges où règnent les vrais Cajuns. Maintenant que je suis « en cage », je passe le plus clair de mon temps à imaginer ce qui se passe à l’extérieur.  Zach

New York. Zach est enfermé dans une cellule, il paie sa dette à la société. Londres. Hanna est enfermée, elle aussi. Elle vit recluse dans son appartement, incapable d’en franchir le seuil. Poussée par son psychologue, elle s’inscrit à un programme pour correspondre avec des prisonniers et fait la connaissance de Zach, qui attire son attention dès ses premiers mots. Et s’il offrait à Hanna une liberté qu’elle pense hors de portée ?

Il me tardait de découvrir comment l’auteure allait, en si peu de pages, tisser une histoire pour relier Zach et Hannah. Des milliers de kilomètres les séparent. Ils n’étaient pas voués à se rencontrer, l’une étant agoraphobe et vivant à Londres dans l’appartement qu’elle partageait autrefois avec ses parents, l’autre étant enfermé en prison à New-York. Alors qu’ils sont tous les deux englués dans leur solitude, loin du monde extérieur, ils vont entamer une correspondance qui va changer leurs vies et considérablement les rapprocher malgré la distance et l’océan Atlantique qui les éloignent.

La forme épistolaire permet de suivre leur correspondance et ainsi de comprendre les pensées de chacun d’entre eux, de découvrir comment ils en sont arrivés là aujourd’hui. Parce que l’écrit est certainement l’une des formes les plus utilisées pour s’exprimer et livrer ses sentiments, c’est par ce biais qu’ils vont se découvrir, s’apprivoiser, apprendre à se connaître et se laisser petit à petit convaincre que le bonheur est à portée de main. Alors que les kilomètres les éloignent, les mots vont les rapprocher. J’aime énormément découvrir ce type de personnalité, cabossée par la vie, malmenée, parce que cela permet de s’attacher à des personnages authentiques, qui ont vécu des drames et en ont forgé en conséquence une carapace.

En se rencontrant, Zach et Hannah vont se réparer, s’épauler, se confier et devenir le phare qu’ils n’avaient pas dans leur vie. Je me suis beaucoup attachée à eux car ils sont vrais et inspirants, ils donnent envie de se battre pour ce que l’on aime, ils sont remplis d’espoir malgré tout ce qu’ils ont vécu. L’auteure ajoute un brin d’humour parmi les émotions qu’elle distille tout au long de son récit et nous montre à travers l’histoire d’Hannah et Zach qu’il n’existe aucune excuse pour prétendre au bonheur, il suffit de s’en donner les moyens et de s’en convaincre.

Un roman feel-good par excellence, dans lequel humour et émotions se mélangent pour tisser l’histoire d’Hannah et Zach, deux individus séparés par des milliers de kilomètres que les mots vont rapprocher. Une histoire délicieuse, douce et touchante, que j’ai beaucoup aimé.