Promesse tenue • Erica Boyer

C’est grâce à la blogueuse BettieRose que j’ai entendu parler d’Erica Boyer, une auteure que j’avais envie de lire depuis un petit moment sans jamais sauter le pas alors qu’elle a déjà publié de nombreux romans en auto-édition.

Tome 1 : Sandy a connu une enfance difficile auprès d’un père violent qui a détruit sa famille à force de coups et d’abus. Lorsqu’il meurt, le jeune homme croit qu’il pourra enfin tourner la page et ne plus avoir à s’inquiéter pour sa mère qui a été la première victime de son père. Jusqu’à ce qu’il découvre qu’elle est très malade et que celle qui pourrait l’aider à guérir est sa propre sœur, Alysson. Elle a fui le domicile familial il y a bien longtemps et n’a plus jamais donné signe de vie. Sandy décide de partir à sa recherche, même s’il ignore ce qu’elle est devenue. Il ne connait que le nom de la ville où elle vivrait : Lège-Cap-Ferret. Il part alors vers le sud-ouest de la France sur sa moto. Ce voyage a tout d’une quête : celle de sa sœur bien sûr, mais peut-être aussi d’un sens à sa vie. Des rencontres inattendues et l’amour pourraient se trouver au bout du chemin…

Bien que Promesse tenue soit une duologie, il n’y aura qu’une seule chronique résumant mon avis. Parce qu’après lecture des deux tomes, il me semble impossible de diviser l’histoire en deux. Elle se complète avec harmonie et délicatesse, les deux histoires sont plus que jamais complémentaires pour comprendre le fil rouge conducteur. On suit deux personnages : Sandy et Daniela, plus souvent appelée Danny. Si le premier tome se concentre sur Sandy et que le second est davantage centré sur Danny, chacun a pour autant sa propre histoire, son propre déroulé et cela assez indépendamment.

Ils se rencontrent alors que Sandy est à la recherche de sa sœur aînée, disparue depuis de nombreuses années. En effet, alors qu’il a quatre ans, Alysson quitte le foyer familial sans jamais donner de nouvelles par la suite. Aujourd’hui plus que jamais, le jeune homme a pourtant besoin de sa sœur pour sauver leur mère malade et en attente d’une greffe. Le premier tome va s’attacher à dérouler l’histoire familiale de Sandy et de la même manière, on comprend que le second tome sera identique mais du point de vue de Danny, qui a été abandonné à la naissance par sa mère et désire la retrouver.

Les deux héros sont des héros torturés, loin d’avoir vécu une enfance facile mais dont les abandons répétitifs, les promesses brisées ont créé chez eux une loyauté sans faille et des relations amicales fortes et sincères. Ce duo m’a fait l’effet d’être en dehors des sentiers battus. Comme on pourrait le supposer dans une romance classique, avec un personnage masculin introverti et peu enclin à dévoiler ses sentiments, Sandy est tout l’inverse. Quant à Danny, sa personnalité solaire, joyeuse et sensible font d’elle une héroïne très différente. C’est d’ailleurs le très gros point fort de ces deux tomes.

L’auteure ayant appuyée avec justesse et sincérité sur la psychologie de ses personnages, elle a créé des relations entre ses personnages, qu’ils soient principaux ou secondaires, qui sont approfondies et reliées par des thématiques diverses et variées : la sexualité, l’amour, la différence, la tolérance ou encore la quête d’identité. Tout en restant dans la bienveillance, et les avertissements au commencement du roman sont très bienvenus, elle aborde également l’excès, le manque de confiance en soi, l’abandon, la douleur, le deuil, la drogue et l’alcool.

Une duologie que j’ai apprécié parce qu’elle ne s’arrête pas à raconter une histoire d’amour mais davantage à présenter des personnages torturés, brisés, qui vont s’épauler pour grandir et s’aimer. Même si les thématiques ne sont pas toujours très gaies, je suis bien heureuse d’avoir enfin découvert la plume d’Erica Boyer.