C’est avec L’été du cyclone que j’ai découvert Beatriz Williams, roman que j’avais lu l’été dernier. Cette année, j’ai constaté qu’elle publiait un nouveau roman en France et celui-ci fait partie de la collection du Cercle Belfond. Malgré qu’il soit le deuxième tome d’une trilogie, j’ai eu très envie de le lire.
Christina, la troisième sœur de la famille Schuyler, la plus élégante, la plus douce, la plus parfaite. Mariée à Frank Hardcastle, homme politique très influent, Tiny mène une vie de gala et de cocktails dans les jardins cossus de Cape Cod, où les Hardcastle ont établi leur bastion. Mais alors que Frank est donné favori pour les élections présidentielles, deux événements viennent troubler la vie a priori idyllique de sa belle épouse : c’est d’abord les courriers menaçants d’un maître chanteur ; puis, les retrouvailles inattendues et déstabilisantes avec le vétéran Caspian Harrison, de retour de la guerre du Vietnam. Avec ce premier amour qui réapparaît, c’est tout le passé de Tiny qui ressurgit. Un passé bien moins lisse qu’il n’y paraît, fait de passion, de mensonges, de drames. Et dont l’écho, s’il venait à gronder, pourrait nuire à la réputation irréprochable de toute la famille Hardcastle… Les sentiments ont-ils une place dans la course au pouvoir suprême ?
Les sagas familiales sont ma petite faiblesse en littérature, je peux facilement me laisser tenter par l’une d’elle si je sens qu’elle va me transporter et généralement, elles y arrivent toutes. Les lumières de Cape Cod est le deuxième tome de la saga des sœurs Schuyler, mais il peut se lire séparément, et nous emmène rencontrer Tiny, en plein cœur des années 60, à Cap Cod dans le Massachussetts, pour une saison estivale haute en couleur et en rebondissements.
L’alternance de point de vue entre Tiny, en 1966 et Caspian en 1964 permet de comprendre facilement que Tiny, jeune femme pourtant réservée et discrète, cache un lourd secret pouvant non seulement lui nuire mais aussi nuire à son époux, Frank, futur politicien au Congrès des Etats-Unis. Même si la présence de Caspian n’est pas aussitôt justifiée, ce n’est que pour mieux laisser au lecteur la possibilité de spéculer sur les secrets qui flottent au sein de la famille Hardcastle. La vie de Tiny semble trop belle pour être vraie et l’auteure exploite donc parfaitement la question des apparences trompeuses et du pouvoir de l’argent, qui permet d’acheter le silence et les cachoteries.
Le contexte historique est un point central du roman. Plongé dans les sixties, le retour de la guerre du Vietnam a laissé des séquelles dans les esprits américains, autant chez les soldats que les civils et des clans s’affrontent. Cette époque est aussi celle qui voit les divorces devenir plus commun et moins scandaleux. Beatriz Williams aborde également une thématique qu’elle avait déjà exploré dans ses précédents romans, celle de la femme en société. Tiny est le personnage central de ce roman, une femme mariée qui découvre à son insu que son mari lui cache des choses. Comme le souligne très bien le père Hardcastle, une femme ne peut tromper son mari sans que cela lui coute sa réputation tandis que pour un homme, cela est de l’ordre de la normalité.
Derrière la volonté de l’auteure de souligner ces phrases qui étaient courantes à l’époque et de vouloir faire de Tiny une héroïne qui se libère, il y a une petite part de féminisme. Au côté de Pepper, sa sœur pétillante et volcanique, l’aînée des Schuyler va s’ouvrir et se libérer des chaines qui l’entourent depuis son mariage. Ce roman traite avec brio de ces questions de liberté mais aussi du respect des convenances de l’époque. Ecouter son cœur ou écouter sa raison, les femmes mariées à ses familles de l’Amérique puritaine n’avaient pas le choix et pourtant Tiny va choisir son camp, peu importe ce qui lui en coute.
Une saga familiale captivante, une plume addictive qui raconte délicieusement l’histoire de Tiny et ses envies de libertés. Entre secrets, faux-semblants, mensonges, elle va peu à peu se libérer des chaînes que lui impose sa belle-famille. Un roman à dévorer sur la plage dans lequel on apprécie le petit lien discret fait avec L’été du cyclone.
Ta critique donne vraiment envie de le lire! J’ai moi aussi une grande faiblesse pour les sagas familiales et les romances historiques.. J’ai envie de découvrir Beatriz Williams et je crois que je vais bientot sauter le pas!
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Si tu as le temps, plonges-toi dedans ! Il est addictif 🙂
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Un roman que j’ai beaucoup aimé aussi.
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il est dans ma pal et ton avis me motive à l’entamer
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C’est un roman superbe sur l’émancipation de la femme dans les sixties, il ne peut que te plaire 🙂
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J’avais beaucoup aimé L’été du cyclone alors je me garde ses autres romans précieusement 🙂 Hâte de pouvoir les lire! Par contre je vais commencer par le premier tome que j’ai dans ma PAL.
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L’été du cyclone avait été une superbe lecture aussi, je l’avais lu pour ton Club de lecture d’ailleurs !
Maintenant je n’ai plus qu’à me plonger dans La vie secrète de Violet Grant 🙂
À ce que j’ai compris, les trois tomes qui concernent les trois sœurs se déroulent en même temps.
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J’avais adoré L’été du cyclone qui est une de mes lectures préférées de 2016, je me le rappelle encore très bien d’ailleurs. Je suis en train de lire La vie secrète de Violet Grant que j’aime bien mais beaucoup moins que le précédant que j’ai lu d’elle. C’est bizarre mais je ne retrouve pas sa façon d’écrire dans celui-ci et les personnages féminins ne me touchent pas plus que cela. A voir par la suite. Bises
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Beatriz Williams a un talent fou ❤ J'ai hâte de connaître ton avis concernant La vie secrète de Violet Grant, il me tarde malgré tout de le découvrir !
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Il est justement dans ma PAL celui-ci ! 🙂
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J’espère que tu l’en sortiras vite :p
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Je compte commencer par le premier tome donc « La vie secrète de Violet Grant », surtout qu’il est sorti en poche.
J’adore également les récits traitant de secrets familiales alors cette saga pourrait vraiment me plaire 😉
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Je lirais je pense rapidement La vie secrète de Violet Grant car j’ai déjà très envie de retrouver la plume de Beatriz Williams 🙂
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Oh, moi aussi j’aime beaucoup les sagas familiales donc j’avais déjà repéré ce roman. J’ai découvert Beatriz Williams, comme de nombreuses autres lectrices avant moi, avec L’été du cyclone, qui m’a beaucoup plu. J’espère qu’il en sera de même avec Les lumières de Cap Cod.
Et s’il y’a un lien, même subtil, avec L’été du cyclone, alors je suis sûre que je vais aimer ce roman ! 😉
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Il est encore meilleur, à mes yeux 🙂
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