Contemporain

On met longtemps à devenir jeune ♦ Christine Jusanx

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Un petit je-ne-sais-quoi dans la couverture de ce roman m’a tapé dans l’œil et j’ai aussitôt souhaité le lire. J’avais la sensation que ce sera une lecture douce et rigolote à la fois. Je remercie les éditions Michel Lafon pour l’envoi de ce roman.

Résumé-01

« Jeune senior de 59 ans, tout juste préretraitée, cherche à partager appartement proche tour Eiffel avec colocataire gai et optimiste. Profil idéal recherché : étudiant étranger voire jeune quadra en transition de vie. »

Telle est l’étonnante annonce que la pétillante Jeanne a publiée pour réaliser son vœu le plus cher : habiter près de la tour Eiffel. Mise en retraite anticipée par son employeur, fière de laisser voler de ses propres ailes son fils Léo – le seul homme de sa vie –, Jeanne est déterminée à se prouver qu’il n’y a pas d’âge pour vivre ses rêves, en se lançant dans l’aventure de la colocation. Cette nouvelle vie, riche de surprises et de belles rencontres, pourrait bien l’amener à s’autoriser enfin à explorer des horizons qu’elle s’était jusque-là interdits.

Ce que j'en pense def-01

On met longtemps à devenir jeune nous emmène rencontrer Jeanne, soixantenaire mise prématurément à la retraite par son employeur, et cela malgré l’amour qu’elle porte à son métier : agent immobilier. Son rêve pour cette retraite anticipée : quitter le Vieux Bordeaux et aller habiter dans un appartement à Paris avec vue sur la Tour Eiffel. Un rêve qui a légèrement sonné comme un caprice à mes yeux… Et il n’a pas été le seul malheureusement.

Ne pouvant assumer seule les frais de son appartement, elle se met en quête de colocataire pour partager le loyer. Des colocataires qui ne l’empêcheront pas d’alterner petits jobs et gardes d’enfants. Là, encore une fois, les idées bien arrêtées, Jeanne décide de trouver un habitant d’origine sud-américaine. Qui va la mener au gentil et attachant Paulo. Un garçon brésilien à qui elle va prodiguer de nombreux conseils. Tout comme à Julien, autre colocataire qui habitera avec elle. Des conseils qui sont souvent apparus à mes yeux comme ceux d’une femme qui avait tout vu et tout vécu. C’est bien connu, à soixante ans, la vie nous a déjà forgé une belle expérience. Pourtant, là encore cela m’a fortement ennuyée.

Jeanne, malgré son côté pétillant et maternel, ses envies de liberté et ses rêves plein la tête, m’a prodigieusement agacée. Elle a bénéficié de grandes facilités dans la vie malgré le choix qu’elle a fait très jeune d’élever seule son fils, Léo et on comprend aisément que sa vie n’a pas toujours été rose. Pourtant le ton donné à l’histoire nous amène à lire un récit où tout est beau. Sa grande remise en question et ses sempiternelles réflexions autour de son âge m’ont semblé être très paradoxales parallèlement à son désir de vivre une jeunesse à soixante ans. Ses confidences et « lamentations » n’apportent au roman qu’une lenteur désagréable et une histoire plate que je n’ai su apprécier.

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Un roman dans lequel je n’ai pris aucun plaisir de lecture malgré les thématiques autour de la quête de liberté et d’émancipation féminine. L’histoire de Jeanne, soixantenaire préretraitée qui, à un tournant de sa vie, va lui donner un regain de folie a souvent été en adéquation avec les réflexions autour de son âge et cela m’a profondément ennuyée.

Déception-01

5 commentaires sur “On met longtemps à devenir jeune ♦ Christine Jusanx

  1. C’est vraiment dommage que tu n’as pas apprécié ce roman. Mais bon, si on les aimait tous ce serait trop beau. Pour ma part, j’ai beaucoup aimé.
    En lisant ton avis, je me suis rendue compte qu’en fait c’est juste une question de point de vue, l’état d’esprit avec lequel on aborde un roman déterminera toujours ce que l’on en pense.

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