Quatre murs et un toit • Camille Anseaume

Ce roman est un achat effectué totalement sur un coup de tête. Mon histoire avec Camille Anseaume est assez particulière. Autant j’ai bien aimé Ta façon d’être au monde et Un petit rien sans vraiment être convaincue, ils ont été de bonnes lectures. Pourtant, j’ai eu très envie de relire cette auteure et j’ai adoré Quatre murs et un toit. 

Lorsqu’elle apprend que ses parents veulent vendre la maison de son enfance, Camille s’y installe pendant une semaine. Pièce par pièce, elle fait jaillir ses souvenirs, entre les manies de sa mère, les blagues de son père, les amis de son frère dont elle était amoureuse, et les chamailleries entre sœurs.

Un chapitre, une pièce, un souvenir. Les parents de Camille décident de vendre la maison familiale, celle qui a vu grandir les enfants et entendu chaque peine de cœur, qui a essuyé les fêtes et les déboires, dont le carrelage a senti les premiers pas. Une maison, c’est toute une vie. De la cuisine jusqu’à la salle de bain, en passant par le cellier et la buanderie, le garage et les chambres. Une maison recèle de secrets, de mystères, de cachotteries, des joies et des peines et de souvenirs.

C’est ce que Camille décide de faire remonter à la surface : ses souvenirs d’enfance, d’adolescence jusqu’à ses souvenirs de maman. Le garage que son père rangeait chaque week-end, la vue sur le jardin depuis le lit de sa maman, le groupe de musique de son frère à la cave, l’odeur de la cuisine de sa mère, le feu de cheminée, les petites marques dans le mur qui montre comment ont grandit les enfants d’années en années. Ce sont autant de moments que se remémore Camille en décidant d’aller passer une semaine dans sa maison d’enfance avant qu’elle ne soit habitée par de nouveaux propriétaires.

Pour elle, c’est une nécessité, un besoin qu’elle ressent afin de lui dire « au revoir », afin de se gorger de ces instants qu’elle laisse derrière elle et de se rappeler les bons moments, l’amour de sa fratrie, de ses parents. En remontant le temps de son enfance, Camille nous offre un très beau roman empreint d’une nostalgie touchante, d’une mélancolie douce qu’on savoure page après page jusqu’au dénouement. On sent toute la douleur que représente la vente de cette maison et c’est avec triste qu’on laisse Camille reprendre le cours de sa vie, tout en se plongeant dans ses propres souvenirs d’enfance…

Nostalgique, tendre, mélancolique, autant de qualificatifs qui résument ce roman empreint de souvenirs dans lequel Camille nous plonge. Revivre son enfance, son adolescence et autant de moments grâce auxquels on a grandit. Un véritable roman doux qui se savoure.