Lors de la présentation de la rentrée littéraire des éditions Albin Michel, diffusée sur Facebook au mois de juin dernier, ce roman m’a instantanément attiré. Je remercie vivement les éditions Albin Michel pour l’envoi et la découverte de ce roman coup de poing.
Dans ce premier roman suffoquant, Inès Bayard dissèque la vie conjugale d’une jeune femme à travers le prisme du viol. Un récit remarquablement dérangeant.
Difficile de rester insensible face à un roman d’une telle profondeur psychologique, d’une telle violence. Il m’a rappelé le processus déjà utilisé dans Chanson douce de Leila Slimani avec un premier chapitre qui ébranle, violent et informatif : l’issue sera funeste et inévitable. C’est avec la boule au ventre que je l’ai refermé, totalement chamboulée par cette lecture éprouvante mais cette lecture coup de poing. La tension omniprésente tétanise, l’ambiance est oppressante. C’est un roman qui étouffe.
Tout démarre alors que Marie rentre chez elle, raccompagnée par le directeur de son agence. Marie est une femme tout à fait ordinaire, mariée à Laurent, un avocat en pleine ascension professionnelle. Quelque temps auparavant, ils ont émis le désir de fonder une famille, se sentant prêt à accueillir un enfant. Pourtant, Marie va être victime d’un viol. D’une brutalité extrême. En gardant le secret de cet effroyable acte, elle va entamer une descente aux enfers psychologique, physique et morale abominable. Cette agression va remettre en cause tout ce que Marie a construit et tous les projets qu’elle a envisagé de bâtir, l’empêcher de reprendre sa vie de manière « normale » parce qu’elle est dans l’impossibilité de l’exprimer, d’en parler. Parce que la honte l’enferme, l’oppresse.
L’auteure aborde avec justesse le rapport au corps, à la féminité, à la sexualité et les conséquences psychologiques du viol sur Marie et sur son couple. Certains passages sont choquants, violents pour le lecteur et il est difficile de ne pas avoir la nausée en lisant l’enfer de la jeune femme. L’horreur des situations, des descriptions est poussée à son paroxysme et il m’a fallu, à certains moments, me détourner de mon livre pour reprendre ma respiration. C’est une lecture rude pour laquelle vous serez prévenu, il faut avoir le cœur et l’estomac accroché.
Des mots durs, violents posés sur le viol que Marie a vécu. Un texte sombre et oppressant dans lequel l’auteur dissèque les conséquences de cette agression, de ce traumatisme sur la vie tranquille et ordinaire de l’héroïne. Une lecture coup de poing, difficile.
J’ai bien envie de le découvrir !
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Accroches-toi alors! 🙂
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Ravie de voir que tu l’as également apprécié !
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J’ai eu le même ressenti que toi, pire au bout de 2 soirées de lecture et 2 nuit à mal dormir j’ai consacré ma journée de repos entière pour le lire d’une traite et en finir une bonne fois pour toute tellement ce livre me rendait malade et pourtant cest mon plus gros coup de coeur !
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Un titre qui fait beaucoup parler ! J’espère avoir l’occasion de le lire prochainement.
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Je te le recommande, même s’il est difficile !
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j’avais très envie de le découvrir mais les retours concernant les similitudes de ce roman avec Je me suis tue de Menegaux m’ont refroidie, tu l’avais lu également?
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Je n’ai pas lu « Je me suis tue » mais j’ai vu beaucoup de chroniques faire le lien… Qu’est-ce qui te dérange dans les similitudes ?
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si elle reprend la même trame que le roman de Menegaux c’est dommage (au passage, je te le recommande vivement, c’est un gros coup de coeur 😉 ), je reste quand même curieuse de me faire ma propre opinion dessus, à voir…
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Je vais me pencher sur le roman de Ménégaux alors ! Je l’ai dans ma bibliothèque en plus 😉
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il est très court et se lit d’une traite en plus 😉
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