The Hate U Give • Angie Thomas

Ce roman a eu un très grand retentissement aux Etats-Unis et j’avais envie de le lire depuis sa sortie en version originale. C’est en voyant que le film adapté sortait fin janvier que je me suis décidée à le découvrir. 

Starr  a seize ans, elle est noire et vit dans un quartier difficile, rythmé par les guerres entre gangs, la drogue et les descentes de police. Tous les jours, elle rejoint son lycée blanc situé dans une banlieue chic ; tous les jours, elle fait le grand écart entre ses deux vies, ses deux mondes. Mais tout vole en éclats le soir où son ami d’enfance Khalil est tué. Sous ses yeux, de trois balles dans le dos. Par un policier trop nerveux. Starr est la seule témoin. Et tandis que son quartier s’embrase, tandis que la police cherche à enterrer l’affaire, tandis que les gangs font pression sur elle pour qu’elle se taise, Starr va apprendre à surmonter son deuil et sa colère ; et à redresser la tête.

The Hate U Give s’inscrit dans la lignée des mouvements tels que le Black Lives Matter, parce qu’il n’est pas inconnu que les violences policières sont des évènements récurrents aux Etats-Unis et qu’il demeure un climat de racisme omniprésent. L’auteure décide de mettre en scène une adolescente afro-américaine de seize ans, Starr, qui habite avec ses parents et ses frères dans un quartier où les gangs font la loi, où la drogue circule et où la violence fait rage. Un quartier en décalage avec celui dans lequel se trouve son lycée. Deux mondes, deux milieux qui s’opposent violemment et qu’elle a toujours veillé à bien séparer jusqu’au jour où son meilleur ami se fait tuer par balles sous ses yeux par un policier Blanc.

Etant le seul témoin du meurtre de Khalil, Starr est violemment confrontée à un dilemme et à la difficulté de ne pas faire entrer en collision la Starr de Garden Heights et la Starr du lycée « de blanc ». Face à la souffrance de voir son ami réduit à des préjugés, des considérations racistes, elle doit aussi face parer la pression médiatique liée à sa position de témoin. Son personnage vise alors à montrer la société qui privilégie plus naturellement les Blancs sans pour autant condamner le racisme incontestable et omniprésent. Courageuse malgré ses doutes, elle n’en est pas moins une adolescente comme les autres, qui aime le rap et le basket et aspire à une vie tranquille avec ses amis et sa famille.

Même si des sujets sensibles sont abordés, ils résonnent avec beaucoup de réalisme et de justesse, notamment les violences policières, la discrimination, les tensions raciales, l’injustice liée à ces violences, le racisme et la vie dans les quartiers Noirs. Parce que c’est aussi ce que nous montre l’auteure : le traitement des populations Noires, la manière dont ils vivent, l’entraide et la solidarité d’un quartier face à la violence et la drogue, etc. Au-delà, on découvre aussi beaucoup d’amitié, de soutien, portée par la voix d’une adolescente et c’est important à souligner car cela représente notre avenir. Je ressors profondément touchée par cette lecture grave, qu’il est à mon sens nécessaire de placer entre beaucoup de mains.

The Hate U Give s’inscrit dans la lignée des mouvements tels que Black Lives Matter, mettant en scène une adolescente afro-américaine au cœur d’un quartier Noir. Porteur d’un message important, ce roman n’hésite pas à aborder le racisme omniprésent, les violences policières, les tensions raciales qui demeurent aux Etats-Unis. C’est la première fois qu’un roman adolescent me fait un tel effet coup de poing.