La Belle Sauvage • Philip Pullman

J’avais treize ans quand le film A la croisée des mondes : la boussole d’or est sorti au cinéma. Je m’en souviens encore parce que j’étais allée le voir et par la suite, mes parents m’avait acheté l’intégrale des trois romans. 

À l’auberge de la Truite, tenue par ses parents, Malcolm, onze ans, voit passer de nombreux visiteurs. Tous apportent leurs aventures et leur mystère dans ce lieu chaleureux. Certains sont étrangement intéressés par le bébé nommé Lyra et son dæmon Pantalaimon, gardés par les nonnes du prieuré tout proche. Qui est cette enfant ? Pourquoi est-elle ici ? Quels secrets, quelles menaces entourent son existence ?Pour la sauver, Malcolm et Alice, sa compagne d’équipée, doivent s’enfuir avec elle. Dans une nature déchaînée, le fragile trio embarque à bord de La Belle Sauvage, le bien le plus précieux de Malcolm.Tandis que despotisme totalitaire et liberté de penser s’affrontent autour de la Poussière, une particule mystérieuse, deux jeunes héros malgré eux, liés par leur amour indéfectible pour la petite Lyra, vivent une aventure qui les changera pour toujours.

Plusieurs années après avoir découvert A la croisée des mondes dont l’intégrale trône fièrement dans ma bibliothèque, l’annonce d’une nouvelle trilogie « préquel » à la première a fait sensation. N’ayant pas relu de roman fantasy/fantastique depuis très longtemps, il m’a fallu sortir de ma zone de confort pour retrouver ce monde si particulier, non sans une légère appréhension. Ce premier tome se déroule des années avant Les royaumes du Nord alors que Lyra est encore un bébé de six mois et qu’elle est confiée aux sœurs du prieuré. Un mystère entoure sa venue, des questions se soulèvent jusqu’à l’auberge dans laquelle habite Malcolm, jeune garçon de onze ans. Intelligent, observateur, loyal et bienveillant, il va se missionner pour protéger ce bébé que tout le monde semble convoiter pour des raisons obscures…

Ouvrir un roman de fantasy, c’est assurément découvrir un univers magique, fantastique et riche. Ce que j’avais oublié puisque j’ai été totalement charmée par toute la magie qui se dégage de celui que Philip Pullman a créé. Il a effectué un travail titanesque, détaillé et précis, et se sert de cet univers pour aborder des thématiques importantes telles que la puissance de l’église, la connaissance et le savoir. La Belle Sauvage en est presque une fable politique qui met en garde contre les dangers de la religion, du pouvoir et de la montée des régimes politiques extrêmes.

L’intrigue se met pourtant très doucement en place et ce premier tome semble être en réalité une genèse à la saga A la croisée des mondes dans lequel on en découvre davantage sur les personnages phares de cette dernière : Madame Coulter, Lord Asriel, la prophétie des sorcières, l’aléthiomètre, la puissance de la poussière et les revendications du magisterium, etc. Même si tout cela demeure extrêmement intéressant, certains passages m’ont laissée perplexe et j’ai eu du mal à me les représenter. A mon sens, ce premier tome manque cruellement de rythme pour tenir en haleine son lecteur…

Un premier tome qui a su me convaincre de part les nombreuses thématiques qu’il aborde : la puissance de l’église, les dangers du pouvoir, l’amitié. Malgré cela et le riche univers créé par Philip Pullman, j’ai trouvé que La Belle Sauvage manquait cruellement de rythme et que l’intrigue se mettait bien trop doucement en place, ce qui m’a gênée dans ma lecture à de nombreuses reprises et laissée perplexe par moment.