Historique·Jeunesse·Romance

Anatomy : a love story • Dana Schwartz

Une nouvelle fois, c’est pour chroniquer un roman que j’ai découvert grâce au bookclub de Reese Witherspoon dont j’aime chacune des sélections. Celui-ci avait été choisi pour la catégorie Young-Adult mais il n’en reste pas moins une belle découverte.

1838, nord de l’Angleterre. Fille de gardien de phare, Grace Darling est heureuse et ne veut pour rien au monde quitter le phare de Longstone. Lorsque son père et elle sauvent des victimes d’un naufrage, Grace devient malgré elle une véritable héroïne à travers tout le pays. Un jour, un peintre est mandaté pour faire son portrait et succombe à son charme… Un siècle plus tard, la jeune Matilda Emmerson tombe enceinte. Elle est alors envoyée auprès de Harriet, une gardienne de phare, jusqu’à ce que son bébé naisse. Lorsque la jeune fille tombe par hasard sur un portrait inachevé, elle comprend que sa famille lui cache un lourd secret… Alors qu’elles vivent à cent ans d’écart, ces deux femmes, partageant le même courage que leur inspire l’amour, se retrouveront liées pour toujours.

Une romance qui laisse place à des sujets sociétaux

Hazel, l’héroïne intrépide, aspirante chirurgienne et en quête d’émancipation féminine de ce récit, n’a qu’un objectif : aller à l’encontre de tous les codes de sa classe sociale pour réaliser son rêve et suivre des cours d’anatomie. Sans savoir qu’elle va plonger dans un monde dont elle ignore tout et qui se révèle bien plus sombre qu’il ne paraît… Si une fois entré dans le récit, on y découvre un aspect féministe où Hazel va braver les interdits liés à son genre, il n’échappe pas à quelques clichés et à une touche de romance. Ce n’est pas un sujet principal mais il sert à mettre en avant la façon dont la jeune femme va prioriser ses ambitions professionnelles face à son destin de femme du XIXe siècle, normalement destinée à un mariage et à la maternité.

Un univers à la fois gothique et macabre

C’est principalement la façon dont ce récit était caractérisé qui m’a attirée, étant présenté comme une romance gothique délicieusement macabre. Ce qui est certain, c’est qu’on ne peut nullement lui enlever son aspect gothique et macabre et c’est là que, selon moi, quelques triggers warnings s’imposent car certaines scènes peuvent, à la lecture, mettre plutôt mal à l’aise dans la façon dont elles sont décrites. L’autrice décrit avec beaucoup de détails un univers secret où autopsies et actes chirurgicaux barbares s’effectuent sur des cadavres dans le but d’étranges expériences, rendant le tout très immersif et visuel. L’atmosphère écossaise, l’ambiance d’Edimbourg au début du XIXe siècle, les petites ruelles pavées devenant dangereuses à la tombée de la nuit, les mystères de sous-sols, tout ce récit repose sur un climat remplis de secrets que l’autrice a su installer avec beaucoup de justesse.

Ce premier tome nous immerge pleinement dans un univers à la fois gothique, macabre mais intimement féministe, où fourmillent des mystères jusqu’au tréfonds des sous-sols d’Edimbourg. L’héroïne de ce récit est aspirante chirurgienne et sa personnalité téméraire et intrépide ne reculerait devant aucun obstacle pour atteindre ses ambitions professionnelles. Un roman captivant !

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