Bande-dessinée - biographique

La guerre de Catherine ♦ Julia Billet et Claire Fauvel

20048783_909590899181843_1896486910_o.jpg

En la découvrant parmi les rayons de la librairie où je suis habituée, je n’ai pu m’empêcher de la prendre avec moi. La couverture respirait l’espoir et je n’avais qu’une hâte : rentrer me plonger dans son histoire.

résumé

« Nous allons changer de nom, et nous devrons tous oublier, le temps de la guerre, ceux qui nous ont été donnés par nos parents. Rachel s’appelle désormais Catherine, Catherine Colin. Lorsque les lois contre les Juifs se sont intensifiées, ses parents l’ont confiée à la Maison des enfants de Sèvres. Mais bientôt il ‘ n’y a plus de sécurité nulle part en zone occupée. Un réseau de résistance organise la fuite des enfants juifs en zone libre. Ils doivent du jour au lendemain quitter l’école, leurs camarades et partir avec des inconnus. Ils ne savent pas comment feront leurs parents pour les retrouver. Ils ne savent même pas si leurs parents sont encore en vie. Dans sa fuite, Catherine emporte avec elle un Rolleiflex et quelques rouleaux de film. La directrice de la pension qu’elle quitte lui a confié une mission : Fais des photos, collecte des images et rapporte-nous tout cela à latin de la guerre. Nous en aurons besoin. »

ce que j'en pene

Inspirée d’une histoire vraie, d’un roman adolescent éponyme, Julia Billet et Claire Fauvel, de leur coup de crayon rendu hommage à Sarah. Sarah qui se prénommera Catherine durant quelques années, afin d’échapper aux rafles des nazis. Alors qu’elle réside à la Maison de Sèvres, l’annonce de l’ouverture d’un camp de déportés juifs à Drancy bouleverse l’équilibre de sa vie tranquille. Obligée de se cacher, de changer de domicile et de famille, elle ne cessera de s’adapter aux nouveaux milieux qu’elle côtoiera, jusqu’à celui de la Résistance.

23828826_974775315996734_856355511_o.jpg

Pourtant, elle demeura toujours accompagnée de son appareil photo. Un objet qui est bien plus que cela pour elle, qui lui permet de capturer des instants de vie. Sa vision de cet art est très belle et m’a beaucoup émue, certainement par le fait que la photographie est une de mes passions. Elle va donc utiliser la photo pour se souvenir. De la guerre, des gens qu’elle a rencontrés et qui l’ont aidé, des visages qui ont marqué son périple. Parmi ces rencontres, difficile de ne pas citer la douce Alice. Cette relation touchante est le petit brin d’espoir et d’amour qui brille parmi la guerre. Au fil de l’histoire, Rachel va grandir, murir et prendre confiance en elle. Sous nos yeux, cette évolution ressemble à une fleur qui éclot.

Pourtant, malgré les thématiques qui tournent autour de la guerre, des déportations et de la mort, le coup de crayon ne se veut jamais larmoyant. Au contraire, un très beau message d’espoir scintille tout au long de la BD, un message d’entraide et de solidarité à travers les réseaux de Résistance. Les couleurs des illustrations sont chaudes, douces, chaleureuses ; les dessins sont simples, presque enfantins mais très agréable à regarder. C’est un véritable régal historique et une très belle histoire.

separateur-livre

Une BD adaptée d’un roman jeunesse qui reprend l’histoire de Rachel, petite fille juive qui va vivre la guerre et y échapper à force de se cacher et de fuir. Partir de son point de vue apporte une note naïve et innocente qui se veut touchante. Son histoire est accompagnée de dessins simples et de couleurs chaleureuses. Un beau message d’espoir, une très belle BD.

je recommande

2 commentaires sur “La guerre de Catherine ♦ Julia Billet et Claire Fauvel

Laisser un commentaire