A durée déterminée • Samantha Bailly

Lors de mon dernier stage d’étude, j’ai lu Les stagiaires, ce qui me semblait tout à fait approprié. Aujourd’hui en CDD, il m’apparaissait naturel de continuer sur ma lancée avec le deuxième tome de la trilogie, A durée déterminée.

Pyxis ! Une entreprise novatrice, audacieuse, dynamique, pilier du marché du divertissement. Le rêve de tout jeune diplômé… du moins en apparence. D’un côté, il y a Ophélie, ancienne stagiaire en communication, rompue aux lois de l’entreprise et bien décidée à mériter enfin le graal de sa génération : le CDI. De l’autre, il y a Samuel, brillant chercheur en informatique, abattu par la dépression avant d’avoir pu terminer sa thèse. L’une est familière de Pyxis ; l’autre ne connaît rien à cet univers. Tous deux mettent tous leurs espoirs dans ce CDD, sans savoir s’il tiendra ses promesses…

A durée déterminée fait suite aux Stagiaires qui plantait le décor d’une entreprise novatrice et dynamique dans le secteur de l’industrie créative : Pyxis, un éditeur de manga et jeux vidéo. Dans ce deuxième tome, on retrouve Ophélie, dont la convention de stage s’est transformée en CDD au pôle communication. Volontaire et déterminée, les désillusions s’enchaînent pourtant les unes après les autres tandis qu’elle évolue à son nouveau poste : des délais difficiles à tenir, des heures supplémentaires à ne plus savoir qu’en faire… C’est une période qui s’avère être plus compliquée et le soutien de son amie Alix, elle aussi en pleine déconvenue, semble être la seule branche à laquelle se raccrocher.

D’un autre côté, l’arrivée du timide et jeune Samuel, nouveau personnage de la saga, apporte à l’histoire une touche plus morose. Après une importante dépression, il accepte un CDD au sein du service informatique de Pyxis. Ses compétences et qualités, sa bonhomie et sa gentillesse sont des valeurs ajoutées à l’entreprise. Ce poste est l’occasion pour lui de faire le point sur sa vie, sur ses envies et sur les deux dernières années compliquées et sombres qu’il vient de passer, sur les raisons qui l’ont poussé à stopper brutalement sa thèse et ses études antérieures. C’est un personnage qui peut sembler apathique mais il reflète une génération d’étudiants sous pression, acculé face au travail monstrueux et à l’exigence demandée par les directeurs.

Tout au long du roman, d’anciens personnages font leur retour ou apparition, notamment Vincent, Hugues, James ou encore Arthur. Tous autant qu’ils sont, ils nous ressemblent et il est aisé de s’identifier à leurs questionnements, leurs angoisses, leurs doutes. Que cela concerne l’avenir, le chômage, la vie professionnelle et/ou personnelle, la vie active. Ce sont des thématiques qu’on retrouve dans ce deuxième tome et qui viennent marquer davantage que dans Les stagiaires en raison de l’échéance que vit Ophélie et de ce CDI que chacun attend, espère. Les sujets abordés traduisent notre société actuelle, la génération des Millennials. Ce sont autant de réflexions intéressantes parce qu’elle me concerne et j’y ai été, à nouveau, très sensible.

Ce fut à nouveau un plaisir de retrouver la plume de Samantha Bailly et les réflexions actuelles, importantes qu’elle amène dans ses romans. Des réflexions qui me concernent, notamment lorsqu’elles touchent le monde du travail et les désillusions qu’il peut entraîner. A durée déterminée poursuit la lancée initiée par Les stagiaires et nous offre à nouveau une histoire pleine de remises en question et forte d’amitié.