Les jours d’après • Kristin Harmel

Ce roman faisait partie de ma pile à lire d’automne, sa couverture se mariant parfaitement à la saison. Je fais une confiance aveugle aux parutions de la collection Littérature de chez Milady, pourtant ce fut une déception pour celui-ci, paru il y a déjà deux ans.

Après la mort subite de son mari il y a plus de dix ans, Kate Waithman n’espérait jamais être assez chanceuse pour retrouver de l’amour dans sa vie. Mais désormais, elle est en train de planifier sa seconde descente de l’allée, vers un homme parfait. Alors pourquoi n’est-elle pas plus excitée ? Au début, Kate pense que son manque de sommeil est dû au stress. Mais quand elle commence à voir Patrick, son ancien mari, dans ses rêves, elle se demande si elle est vraiment prête à tourner la page. Est-ce que Patrick essaie de lui dire quelque chose ? Tentant de naviguer entre rêve et réalité, Kate doit découvrir le message caché de son mari. Sa quête la mène dans une classe de langage des signes et dans le système favorisé de New York City, où elle découvre des récompenses plus grandes que ce qu’elle aurait pu imaginer.

Voilà douze ans que Kate a perdu son mari dans un accident de voiture. Même si elle a retrouvé l’amour en la personne de Dan, à qui elle vient de dire oui, elle n’est plus la jeune femme enjouée, solaire et déterminée qu’elle était autrefois. Sa vie a radicalement changé depuis que le premier homme à qui elle avait juré de l’aimer jusqu’à ce que la mort les sépare s’en est allé. Si ses proches l’encouragent dans cette nouvelle voie, elle n’est pourtant pas sûre de la mériter. Des rêves mettant en scène la vie qu’elle aurait pu avoir si Patrick n’était pas mort vont venir la troubler et la faire douter.

Cet aspect-là, très surnaturel, m’a aussitôt déplu. Elle y voit son défunt mari ainsi que sa fille, Hannah. Ils mettent en scène des éléments du quotidien qui lui rappellent sa vie passée. Etant très terre à terre, dans un roman contemporain, s’il y a une touche moins réaliste, j’avoue avoir du mal à accrocher. C’est ce qu’il s’est passé. Les rêves de Kate ont beau être très concrets, ils n’en demeurent pas moins étranges. Les réactions de la jeune femme autour de cette dimension ont été dérangeantes, à mes yeux.

On oscille donc entre rêve et réalité, entre les scènes de vie imaginées et le quotidien de Kate, sa préparation pour son mariage, sa vie avec Dan et son travail de musicothérapeute. Autour de la jeune femme gravite une foule de personnages secondaires : Gina, sa meilleure amie, Susan, sa sœur, Andrew, Allie, etc. Autour d’individus qui vont l’aider dans sa quête du bonheur et du deuil. Car Les jours d’après est bel et bien une histoire malgré tout touchante sur la reconstruction et le deuil.

Beaucoup de longueurs m’ont empêché de prendre véritablement plaisir à lire cette histoire et de me laisser entraîner. Les rêves de Kate m’ont laissée perplexe, même si on comprend qu’ils sont là pour guider la jeune femme. Il y a de belles réflexions sur la vie, les décisions et les choix qu’on fait et la façon dont ils impactent notre quotidien, sur la reconstruction, le droit au bonheur et le deuil. Certains moments sont touchants, c’est certain mais c’est trop peu pour que je sois vraiment satisfaite de ma lecture.

Une lecture en demi-teinte, partagée entre des moments touchants et de belles réflexions sur la vie, le deuil et la manière dont nos décisions impactent notre quotidien mais également par ces rêves, cet aspect un peu trop surnaturels qui m’a laissé perplexe.