Série • Why Women Kill

Lorsque cette série a été annoncée parmi les publicités de la chaîne M6, j’ai eu très envie de la regarder. L’avis de Johanna, du blog Popcorn and Gibberish, m’a confortée dans mon choix et j’ai suivi chaque semaine les aventures des différentes héroïnes.

Les vies de trois femmes vivant à trois époques différentes alors qu’elles font face à l’infidélité dans leur mariage respectif. Si le rôle des femmes a évolué dans la société, leur réaction est toujours la même : un profond désir de vengeance. Dans les années 60, Beth Ann, femme au foyer, attend sagement son mari le soir alors qu’il la trompe avec une serveuse. Dans les années 80, Simone, une working girl, découvre que son mari la trompe… avec un homme. De nos jours, Taylor, bisexuelle, s’essaye au couple libre non sans difficultés…

Marc Cherry est connu pour sa célèbre série Desperate Housewives qui a été un succès pendant plusieurs années. J’étais donc très intriguée en découvrant sa nouvelle série, Why Women Kill, que j’ai regardée pendant sa diffusion française sur la chaîne M6. L’histoire se concentre sur trois femmes à trois époques différentes qui se sont installées et ont vécu dans la même maison.

Tout d’abord, Beth Ann Stanton en 1964, campe une femme au foyer soumise et dévouée à son mari, bien loin de la Blanche-Neige qu’on connaissait dans Once Upon a Time. Simone Grove en 1984, jouée par l’actrice Lucy Liu, demeure mon héroïne préférée parmi les trois. Hystérique et égocentrique, elle ne jure que par les nombreuses réceptions, dîners mondains auxquels elle participe jusqu’à ce qu’elle découvre l’homosexualité de son époux. Enfin, Taylor Harding de nos jours, et certainement celle que j’ai le moins appréciée, se retrouve dans une posture compliquée lorsqu’elle remet elle-même en cause les règles qu’elle a établi concernant son mariage libre avec son mari Eli en invitant dans sa maison sa maîtresse. Leur point commun : elles sont toutes les trois face à l’infidélité ou la trahison de leur mari.

Face au titre de la série, on ne peut s’empêcher de se demander comment toutes ces histoires vont se terminer. Mon seul reproche serait là : certaines scènes peuvent paraître tirées par les cheveux et dix épisodes m’ont parfois semblé long pour enfin arriver à la conclusion. Même si c’est un véritable régal de découvrir ces trois héroïnes échafauder des plans pour se tirer d’affaires, sauver leur couple ou le mettre face à ses responsabilités.

Narrer trois histoires parallèles peut s’avérer très compliqué, pourtant l’équilibre est parfait dès le début. Tout au long de chaque épisode, on alterne entre les différentes époques et les différentes héroïnes pour découvrir doucement leurs histoires et leurs personnalités, la manière dont elle gère leur couple, leur vie de famille ou leur quotidien tout simplement. A noter que pour chaque époque, tout est retranscrit de manière fine et détaillée. Que ce soit les décors, leurs voitures, les vêtements, la décoration intérieure, tout est fait pour qu’on soit projeté dans leur vie en un clin d’œil. Plus que des reconstitutions de l’époque, on est aussi dans les mêmes questions sociétales : la place de la femme dans les années 60, la découverte du SIDA et la perception que les gens en avait, le besoin de faire carrière, la consommation de drogue, le milieu du cinéma de nos jours, etc. Cette première saison m’a captivée et il me tarde de découvrir la suite, même si le casting sera entièrement renouvelé comme il s’agissait d’une anthologie.

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