Autobiographie·Historique

Le tatoueur d’Auschwitz • Heather Morris

En tant que Lectrice Charleston 2021, je dois lire Le voyage de Cilka d’Heather Morris, le second roman de l’autrice à paraître en avril 2021 et Cilka est un personnage présent dans Le tatoueur d’Auschwitz. Il me semblait donc primordial de le lire avant, afin de mieux comprendre ce qu’elle avait vécu.

L’histoire vraie de Lale Solokov, Juif chargé de tatouer les femmes arrivant à Auschwitz. C’est ainsi qu’il rencontre Gita et en tombe amoureux. Ensemble, ils partagent des moments volés au coeur de l’horreur, sans jamais perdre l’espoir d’être réunis à leur sortie du camp.

Ce roman est certainement l’un des plus beaux que j’ai pu lire sur les camps de concentration. A la fois très dur et particulièrement émouvant, il m’a complètement bouleversée. L’autrice s’est inspirée de l’histoire vraie de Lale Sokolov, un professeur juif tchécoslovaque déporté à Auschwitz en 1942, qui va, grâce à la solidarité et l’entraide d’autres déportés, devenir le tatoueur. Son travail consiste à marquer chaque jour l’avant-bras des nouveaux arrivés, symbolisant leur statut de prisonnier à l’encre bleue.

Les étoiles qui scintillent au-dessus de lui ne lui sont plus d’aucun réconfort. Elles ne font que souligner le gouffre entre ce que devrait être la vie et ce qu’elle est en cet instant.

Jusqu’au jour où il rencontre Gita, elle-même enfermée à Birkenau, le camp réservé aux femmes. C’est le coup de foudre. Il va tomber fou amoureux d’elle et elle va devenir sa lumière dans cet enfer. On est donc à la fois plongé dans cette histoire d’amour magnifique et bouleversante mais également dans le quotidien de ce camp d’extermination notoire au cœur duquel les conditions de vie sont terribles et inimaginables, où les gardes et les SS s’emploient à la déshumanisation, à affamer et assoiffer les prisonniers, dans l’horreur des chambres à gaz. L’autrice use de descriptions parfois dures pour évoquer les traitements subis, la faim omniprésente, le froid glacial.

Que vous ayez choisi de survivre toutes les deux, c’est déjà une forme de résistance face à ces salauds de nazis. Choisir de vivre, c’est un acte de défi, une forme d’héroïsme.

Pourtant, au milieu de tout cet indicible, Lale est un homme rempli d’espoir et cela ne le quittera jamais, déterminé à sortir en vie de ce camp. Il est très difficile d’imaginer ce qui a pu se passer dans ces camps, comment la vie et la mort s’y sont organisée et l’autrice ne nous épargne pas. Même si les faits réels sont romancés grâce aux mots choisis par l’autrice, ce roman demeure très émouvant et certains passages m’ont noué la gorge. Bouleversant, il est aussi un condensé d’amour, d’espoir, de solidarité et de résilience.

Un récit bouleversant, à la fois sombre et très dur mais également lumineux, rempli d’amour et d’espoir, qui met en lumière la vie de Lale Sokolov, tatoueur à Auschwitz dans les années 1940. Ce roman est un coup de cœur, cette histoire est inoubliable.

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