La sœur à la perle • Lucinda Riley

En prévision de la sortie prochaine du septième tome, La sœur disparue, j’avance dans ma découverte des sœurs de cette saga qu’on ne présente plus désormais. Un grand merci à Adeline, qui m’a accompagnée dans cette lecture du quatrième volet.

CeCe d’Aplièse ne s’est jamais vraiment sentie à sa place. Et à la suite du décès de son père adoptif, l’excentrique milliardaire Pa Salt – surnommé ainsi par ses filles, adoptées aux quatre coins du monde – elle se retrouve complètement perdue. Désespérée, n’ayant que les quelques indices laissés par son père – une photographie en noir et blanc et le nom d’une pionnière ayant traversé le monde – CeCe part à la recherche de ses origines… jusque dans la chaleur et la poussière du centre rouge de l’Australie. Cent ans auparavant, Kitty McBride, fille de pasteur, abandonne sa vie bien rangée pour accompagner une vieille dame d’Édimbourg jusqu’à Adélaïde. Son ticket pour cette terre inconnue apportera le grain d’aventure dont elle avait toujours rêvé… ainsi qu’un amour qu’elle n’avait jamais imaginé. Alors que CeCe découvre des secrets enfouis depuis bien longtemps, elle commence à penser que ce vaste et sauvage continent pourrait lui offrir quelque chose qu’elle a toujours cru impossible : un sentiment d’appartenance et un foyer…

Quatrième sœur à avoir été adoptée par Pa Salt, Celaéno était surtout connue dans les précédents tomes comme formant un duo solide avec sa sœur Star, adoptée six mois avant elle et de six mois sa cadette. Remuée par la quête de sa presque jumelle, elle va alors prendre son courage et s’élancer à son tour sur les traces de sa famille biologique et de ses ancêtres. C’est en Australie, un pays qu’elle n’a encore jamais visité malgré sa condition de globe-trotteuse, qu’elle va démarrer sa quête initiatique, et plus précisément à Broome, comme le lui indique les coordonnées géographiques que lui a laissé Pa Salt.

C’est certainement la sœur pour laquelle la recherche a été la plus évidente mais elle n’en demeure pas moins passionnante. Elle nous offre un voyage à l’autre bout du globe, dans les pas d’une famille aux multiples drames. Tout démarre avec Kitty, qui quitte son Écosse natale pour se rendre en Australie comme dame de compagnie. Si ce doit être une situation temporaire, elle s’y établira pourtant à Broome et y vivra la majorité de sa vie… J’ai adoré son histoire, peut-être même davantage que l’intrigue de CeCe. Kitty est un personnage attachant, une femme captivante qui va s’affirmer et revendiquer sa position de chef de famille et d’entreprise tout au long de sa vie face aux hommes.

Lucinda Riley nous emporte au cœur de l’histoire coloniale australienne avec en toile de fond la culture aborigène et toutes les discriminations et le racisme qu’elle a essuyés, le rejet des unions mixtes, mais également la culture des perles et leurs légendes. Ce fond historique m’a aussitôt captivée parce qu’il m’a rappelé les romans de Tamara McKinley que j’aime tant et toutes les descriptions si merveilleuses de ce pays fascinant qu’est l’Australie. En parallèle, j’ai découvert une CeCe bien différente, bien loin des a priori que j’avais. Elle se révèle touchante, handicapée par une dyslexie que Star réussissait à masquer aux autres, manquant de confiance en elle. Une nouvelle fois, c’est une réussite car l’autrice a su m’embarquer au cœur de son histoire !

Ce quatrième volet des Sept Sœurs nous offre un voyage pour l’Australie, avec pour toile de fond l’histoire coloniale australienne ainsi que la culture aborigène. L’autrice a su m’embarquer dès les premières pages dans son histoire captivante et j’ai été très touchée par CeCe, cette quatrième sœur pour laquelle j’avais des a priori.