Historique

La princesse d’Aragon • Philippa Gregory

Mon expérience avec Philippa Gregory n’avait pas été une franche réussite après avoir abandonné La malédiction du roi. La lecture organisée par Anna, du compte Instagram Autumnalys, était l’occasion parfaite pour à nouveau tenter de lire un roman de l’autrice.

Je suis Catalina, princesse d’Espagne, fille des deux plus grands monarques que cette terre ait portés : Isabelle de Castille et Ferdinand d’Aragon. Je suis leur plus jeune fille, la princesse de Galles, et je deviendrai reine d’Angleterre.

D’abord épouse du frère aîné de Henri VIII, l’infante d’Espagne a su transformer un mariage d’intérêt en passion amoureuse ; mais à la mort de l’héritier du trône, l’impitoyable Cour d’Angleterre et les ambitieux parents de la jeune femme doivent trouver un nouveau rôle pour la jeune veuve. Catherine décide alors de prendre sa vie en main prête à tout pour pouvoir accomplir son destin. Dotée d’une détermination hors du commun, la princesse d’Aragon survit à la trahison, à la pauvreté et au désespoir avant de devenir l’épouse de Henri VIII, et de commander avec lui les forces anglaises dans leur plus grande victoire contre l’Écosse.

Je ne suis toujours malheureusement pas convaincue à 100% par Philippa Gregory bien qu’ayant largement préféré ma lecture de La princesse d’Aragon à La malédiction du roi. L’autrice nous immerge dès les premiers chapitres dans les guerres espagnoles et les rivalités entre chrétiens et Maures, pour autant ce n’est qu’un prétexte pour nous présente l’héroïne principale : Catalina d’Aragon, héritière d’une reine espagnole à la lignée combative et d’un roi audacieux, princesse de Galles et future reine d’Angleterre de part son mariage avec Arthur, prince de Galles et fils du roi Henri VII. Malgré un destin tracé depuis l’âge de trois ans, la vie va pourtant lui réserver bien des surprises et ce n’est finalement pas au bras d’Arthur qu’elle accomplira son rêve de grandeur mais à celui d’Henri VIII, frère cadet d’Arthur.

Femme aux ambitions très marquées, à l’apparence froide et peu souriante, de caractère orgueilleux et fier, Catalina n’a rien d’un personnage attachant selon moi mais elle impose le respect, avec une volonté de fer et une personnalité tenace. Son courage et sa persévérance, mise en avant par Philippa Gregory, sont autant d’atouts pour devenir reine d’Angleterre et devenir la souveraine de son pays d’adoption. L’autrice nous montre d’ailleurs à plusieurs reprises que la jeune femme d’à peine vingt-six ans ne reculerait devant rien pour accéder au trône qu’on lui a tant vanté et promis.

L’univers de la royauté anglaise est un milieu fait de mensonges, de manigances politiques et royales, de complots et de luttes pour le pouvoir. Le côté « humain » est finalement très peu mis en avant au profit des trahisons mais je doute qu’il ait vraiment eu sa place à l’époque. C’est un aspect qui m’a beaucoup plu car j’ai aimé voir toutes les machinations s’organiser et se défaire. A contrario, l’écriture de l’autrice a à nouveau été un frein dans ma lecture. Très détaillée, presque trop à certains passages, il m’a été difficile d’entrer dans l’histoire alors qu’au fil des chapitres, le récit se révèle fascinant et riche historiquement. Philippa Gregory est une conteuse hors pair, indéniablement.

La princesse d’Aragon est une véritable plongée dans le milieu de la royauté anglaise du XVIe siècle, entre complots, machinations politiques et luttes pour le pouvoir. L’écriture de Philippa Gregory est exigeante et très détaillée mais elle n’en demeure pas moins une conteuse hors pair, nous livrant un récit à la fois fascinant et riche historiquement.

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