Saga historique & familiale

L’héritage de la villa aux étoffes • Anne Jacobs

La découverte de cette saga m’a complètement bouleversée, j’ai découvert un univers dont je raffole dans la littérature, mêlant à la fois des faits historiques mais également des secrets et des mystères à une époque qui me passionne. J’ai profité du Pumpkin Autumn Challenge pour lire le troisième tome !

Augsbourg, 1920. À la villa aux étoffes, l’avenir est envisagé avec optimisme. Elizabeth revient chez elle avec un nouvel amour. Libéré après sa longue captivité en Russie, Paul Meltzer rentre chez lui et reprend la tête de l’usine pour rendre à l’affaire familiale sa splendeur d’antan. Marie, sa femme, cherche à réaliser un rêve d’enfant : ouvrir un studio de mode. Ses modèles ont du succès mais sa relation avec Paul est tendue. La solution est-elle de quitter la villa avec ses enfants ?

Un troisième tome riche en rebondissements !

Si vous n’avez lu aucun des tomes de cette saga, passez votre chemin car cette chronique ne peut être garantie sans spoilers. L’héritage de la villa aux étoffes est le troisième volet de cette saga qui nous plonge dans l’Allemagne du début du XXe siècle. La guerre est désormais finie, la famille Melzer tente de se reconstruire après les dures épreuves qui l’ont frappée. Si je trouve que les deux premiers tomes se distinguaient par leur lenteur, celui-ci est selon moi bien plus riche en rebondissements ! Il est aussi plus grave et plus féministe. On sent à quel point la guerre et le départ des hommes au front ont poussé les femmes dans un engrenage qu’elles n’ont désormais plus envie de quitter.

Des mariages déstabilisés et des destins bousculés

Lorsque l’on retrouve Marie et Paul, la guerre ne les a pas épargnés. Alors qu’ils reconstruisent ensemble les bases de leur quotidien, les envies de Marie d’ouvrir un studio de couture deviennent de plus en plus omniprésentes. Sa boutique et son travail de couturière sont deux choses que le jeune homme respecte et approuve, à certaines limites cependant et celles-ci vont malheureusement venir faire vaciller dangereusement leur mariage. Ce qu’ils vivent m’a fortement peiné, parce que je me suis attachée à eux depuis le premier tome ; néanmoins, le comportement de Paul m’a également prodigieusement agacée.

Anne Jacobs n’épargne pas non plus la galerie de personnages qui entoure Marie et Paul, notamment Elisabeth, que j’ai énormément aimé dans ce troisième tome alors qu’elle me laissait complètement indifférente dans les deux premiers. Sa maternité, son courage, son divorce la font apparaître plus sûre d’elle et plus humaine. Elle prend davantage d’importance et c’est une femme forte qui s’affiche désormais. Quant à Kitty, égale à elle-même, elle demeure indétrônable.

Une saga riche toujours aussi captivante

On ne quitte pas la Villa sans passer par les entresols, dans lesquels fourmillent les domestiques. Une arrivée va d’ailleurs bouleverser chacune des bonnes et des valets… Malgré cela, je les ai trouvés moins captivants et certaines intrigues les concernant m’ont moins convaincues. J’ai été davantage passionnée par les situations de Marie et Elisabeth, qui permettent d’aborder des sujets forts comme le divorce et l’insécurité des femmes sans leur mari. Cette saga m’a une nouvelle fois emporté, fait voyager et vibrer au gré des destins féminins que ce tome porte.

Cette saga porte des destins féminins incroyable, que je suis à chaque lecture avec passion et admiration. Si ce troisième tome aborde des thématiques avec un ton plus grave, elle n’en reste pas moins captivante.

Laisser un commentaire