Science-Fiction/Fantasy

Vox • Christina Dalcher

56232376_797835277241177_5051385460018905088_n.jpg

Lors d’un passage en librairie, plusieurs libraires m’ont fortement recommandé ce roman pour lequel j’hésitais. Il m’a énormément rappelé 1984 et c’est ce qui m’a décidé.

résumé

Jean McClellan est docteure en neurosciences. Elle a passé sa vie dans un laboratoire de recherches, loin des mouvements protestataires qui ont enflammé son pays. Mais, désormais, même si elle le voulait, impossible de s’exprimer : comme toutes les femmes, elle est condamnée à un silence forcé, limitée à un quota de 100 mots par jour. En effet, le nouveau gouvernement en place, constitué d’un groupe fondamentaliste, a décidé d’abattre la figure de la femme moderne. Pourtant, quand le frère du Président fait une attaque, Jean est appelée à la rescousse. La récompense ? La possibilité de s’affranchir – et sa fille avec elle – de son quota de mots. Mais ce qu’elle va découvrir alors qu’elle recouvre la parole pourrait bien la laisser définitivement sans voix…

ce que j'en pene

« La seule chose qui permet au mal de triompher est l’inaction des hommes de bien. » C’est la citation qui marquante de ce roman, cette dystopie que je n’étais pas sûre d’aimer, tout simplement parce que ce n’est pas un genre auquel je m’intéresse. Vox se déroule dans un pays qui ressemble presque trait pour trait aux Etats-Unis, alors en proie à un fanatisme religieux. Dans la volonté de dominer le monde, les hommes ont réduit au silence les femmes, assouvissant leur parole à 100 mots. Si elles les dépassent, le bracelet qui ceint leur poignet déclenchera une décharge électrique plus ou moins forte.

Il y a énormément d’éléments qui m’ont plu, parce qu’ils permettent de véritablement se remettre en question et amènent une réflexion intéressante sur le droit des femmes dans la durée. Des petits indices et des références font échos aux Etats-Unis actuel de Donald Trump. Pour autant, rien ne permet de prouver que nous sommes dans cette configuration et si l’on se penche davantage, la tournure que prennent les évènements est davantage centrée sur les femmes en général, ainsi que sur les minorités. Pour toute personne ne respectant la loi, l’Etat a créé des camps de redressement dans lesquels des hommes commettent des actes de torture visant à ramener les femmes dans le droit chemin.

En parallèle et à travers l’histoire de Jean, scientifique spécialisée en neurosciences et linguistique réduite au (presque) silence, l’auteure nous immerge dans une régression violente et dérangeante des droits des femmes avec l’idéal que le foyer suprême est celui de la femme au foyer, sans pouvoir décisionnaire. Cette idée m’a fait froid dans le dos parce qu’elle nous rappelle que les libertés des femmes sont récentes et avec un réalisme glaçant, l’auteure nous fait prendre conscience qu’il est encore nécessaire de se battre chaque jour pour les conserver. Si j’ai beaucoup aimé tout ce questionnement et les réflexions amenées, les passages qui concernent les neurosciences et la linguistique m’ont semblé trop techniques et je n’y ai, malheureusement, pas été sensible.

separateur-livre

Une dystopie qui nous plonge dans une Amérique fictive, en proie au fanatisme religieux. Alors que les femmes jouissaient autrefois des mêmes droits que les hommes, elles sont aujourd’hui réduite à ne pouvoir dire que 100 mots. Révoltant, dérangeant, glaçant, ce roman est une très bonne lecture qui permet de prendre conscience que le combat pour les libertés des femmes est encore grandement d’actualité face à certaines personnalités.

je recommande

5 commentaires sur “Vox • Christina Dalcher

  1. J’ai prévu de lire ce roman car depuis sa sortie il me fait très envie, la com autour a bien fonctionné sur moi ! Je trouve l’idée hyper intéressante et je sens que ce livre va me plaire et faire écho à tout ce qu’il se passe en ce moment en plus de ça…

    Aimé par 1 personne

  2. je ne suis pas totalement convaincue pour ma part. Tout le contexte dystopique est très bien goupillé et est très accrocheur, mais comme tu dis, l’intrigue en elle-même, le labo, le langage.. je n’ai pas accroché. je ne sais pas, je m’attendais à autre chose 😦

    J’aime

Laisser un commentaire