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Celles qui restent • Samuelle Barbier

J’ai découvert Samuelle Barbier l’année dernière, en lisant La sirène et le scaphandrier, roman qui a obtenu le prix Télé-loisirs du roman de l’été. J’avais énormément cette histoire et je suis très heureuse d’avoir pu la relire cette année avec son nouveau roman. Un grand merci aux éditions Hugo & Cie qui me l’ont envoyé.

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Celles qui restent est une histoire de sœurs. De femmes. De liens si puissants que les rompre bouleverse tout. Celles qui restent est une histoire de sœurs. De femmes. De liens si puissants que les rompre bouleverse tout. Clara est l’aînée, la sage, l’exemple à suivre. Celle qui fait tout comme il se doit, quitte à grincer des dents en se forçant à sourire. Constance est la cadette. Si discrète, qu’on en oublie qu’elle existe… jusqu’à ce qu’elle décide de cesser d’exister en se jetant du haut d’un pont. Lucy est la benjamine. Celle qui rit trop fort, parle trop fort, vit trop fort. Parce qu’elle a peur qu’on l’oublie. Mais il y a aussi Marielle, qui elle, n’a ni sœur, ni frère, ni enfant, tout juste un vieux chien obèse. Celle qui a consacré sa vie aux autres pensait arriver au bout de son chemin dans l’indifférence,jusqu’à ce qu’un ange vêtu d’un manteau rouge se jette d’un pont, juste devant elle, et remette tout en question.

Comment continuer à avancer quand on perd 1/3 de sa famille ? Clara et Lucy doivent, du jour au lendemain, faire face au décès de leur sœur Constance. Un décès prémédité puisque la jeune femme qui, en apparence, semblait aller bien, s’est jeté d’un pont, laissant à son aîné et sa cadette un mot leur demandant de ne pas leur en vouloir, que rien n’était de leur faute. Pour les deux jeunes femmes, c’est une douche froide, à laquelle elles étaient loin d’être préparées. Surtout qu’elles ne comprennent pas.

C’est un sujet très délicat abordé ici ; le suicide et la mort étant des thématiques assez taboues dans notre société. L’autrice l’a ici traité avec une extrême délicatesse, sans fioritures et sans entrer dans l’excès. Construisant son récit en le découpant selon les grandes étapes du deuil, elle a su trouver les mots justes, émouvants et nullement larmoyants. Ce récit, c’est aussi le deuil de Clara et Lucy, qui se retrouve toutes les deux alors qu’elles formaient autrefois un trio. Un trio particulier mais un trio qui s’aimait, se comprenait, s’épaulait.

On va donc suivre les deux femmes au travers des étapes telles que la douleur, le déni, l’acceptation, la colère. J’ai été très touchée par ces deux sœurs, par la manière dont elles vont gérer ce drame, chacune à leur façon et selon leur propre personnalité. J’étais déjà tombée sous le charme de la plume de Samuelle Barbier mais elle m’a désormais convaincue qu’elle est une autrice de talent, entremêlant douceur, subtilité et des messages forts, lumineux, remplis d’espoir.

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Un roman empreint d’une grande délicatesse, de subtilité et de douceur qui aborde à la fois la mort, le suicide mais également le deuil. L’autrice a su trouver les mots justes, forts mais assez émouvants sans être larmoyants pour exprimer toute la douleur d’un tel drame. Ce fut une très belle lecture.

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