Contemporain

Sous un grand ciel bleu • Anna McPartlin

En 2016, je m’étais presque noyée dans mes larmes en lisant Les derniers jours de Rabbit Hayes, qui est certainement l’un des romans les plus bouleversants et les plus marquants que j’ai pu lire dans ma vie de lectrice. Cinq ans plus tard, j’ai eu l’immense chance de découvrir en avant-première Sous un grand ciel bleu, sa suite.

Rabbit Hayes est morte, laissant derrière elle une famille brisée par le chagrin. Désespérée, sa mère Molly se questionne sur sa foi tandis que son père Jack s’enferme dans le grenier durant des heures pour se perdre dans ses journaux intimes. Et peut-être son passé. C’est à Davey, son frère, qu’on confie la garde de Juliet, douze ans, que Rabbit élevait seule. Mais comment aider Juliet à surmonter son chagrin quand lui-même parvient à peine à faire face au sien ? Il faudra du temps et beaucoup de courage aux Hayes pour réinventer leur vie ensemble. Mais le souvenir radieux de Rabbit et l’amour inconditionnel qui relie chaque membre de cette famille peu conventionnelle sauront leur faire traverser cette épreuve. Il y aura des sourires qui transperceront la tragédie et beaucoup, beaucoup de fantaisie pour que chacun profite pleinement de cette vie, comme Rabbit l’aurait voulu.

Il m’avait déjà été très difficile, il y a cinq ans, de trouver les bons mots pour évoquer le coup de cœur que j’avais eu pour Rabbit et pour la famille Hayes ; et j’avais affirmé que, si j’avais connu Rabbit, j’aurais voulu qu’elle soit mon amie. En lisant ce deuxième volet, j’ai le sentiment profond d’avoir rencontré une famille bouleversante et d’avoir pu en faire partie, le temps de quelques jours. Anna McPartlin a réussi à garder, des années plus tard, l’essence même des Hayes, qu’on retrouve en plein deuil, tandis que Rabbit rend son dernier souffle.

C’est une famille brisée par le chagrin, par l’absence de ce pilier qu’était Rabbit pour eux. En allant dans le détail des dernières volontés de la jeune femme, de choix du cercueil jusqu’au déroulé des obsèques, l’autrice dépeint avec justesse les différentes épreuves que vont vivre Molly, Jack, Davey, Grâce et Marjorie. J’ai eu le cœur serré pendant toute ma lecture, les larmes aux bords des yeux tant il est dur de lire une histoire aussi authentique et sincère sur deux sujets si poignants : le deuil et la mort.

Alors qu’on pourrait penser que les Hayes demeureront soudés, comme ils l’ont toujours été, chacun va vivre son deuil à sa manière dans son coin en attendant d’être capable de partager cette perte immense ; et certains passages empreint de nostalgie, de mélancolie et de solitude dans les différents sentiments par lesquels ils vont passer m’ont vraiment bouleversée.

En 2016, j’écrivais dans ma chronique : « Bien qu’il soit difficile de refermer un tel livre après ce dénouement à la fois si doux et si triste, être au cœur de la famille Hayes a été un réel bonheur, comme être auprès du feu par un froid soir d’hiver. On y est bien, on y est au chaud et on aurait envie d’y rester davantage. » et je le ressens tout autant en tournant la dernière page de ce roman. Sous un grand ciel bleu est un récit qui m’a marquée, à l’image des Derniers jours de Rabbit Hayes et ils auront pour toujours une place particulière dans mon cœur.

Qu’il est difficile de tourner la dernière page et de dire au revoir à la famille Hayes… Anna McPartlin a réussi à garder toute l’essence de cette famille, devenue si chère à mon cœur depuis 2016. Sous un grand ciel bleu est un véritable coup de cœur, qui m’aura bouleversée du fait de ces deux sujets poignants : la mort et le deuil.

2 commentaires sur “Sous un grand ciel bleu • Anna McPartlin

  1. J’ai le même ressenti que toi sur ce deuxième tome, j’ai lu le premier l’été dernier donc c’était assez frais dans ma tête, en effet 5 ans après cette famille a dû te manquer, je comprends donc totalement ce que tu dis! ça a été une lecture marquante, et j’avais l’impression de faire partie de cette famille également, j’étais triste de les quitter !

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