Feel-good book

Une rencontre au bord de l’eau • Jenny Colgan

L’été dernier, j’ai profité de mes vacances pour démarrer une nouvelle saga de Jenny Colgan et j’ai jeté mon dévolu sur Seaside Kitchen. J’avais adoré le premier tome et j’ai donc pris avec moi le deuxième dans ma valise.

Flora MacKenzie a troqué sa vie londonienne pour ouvrir un charmant café au bord de l’eau sur l’île écossaise de Mure, où elle a retrouvé sa famille. Elle vit désormais avec Joel, son ancien patron au caractère bien trempé. Mais Flora va découvrir que la vie lui réserve de nouvelles surprises, comme ces baleines qui s’approchent de la plage. Est-ce un bon ou un mauvais présage ? Avec Lorna, sa meilleure amie institutrice sur l’île, elles vont au même moment découvrir l’histoire de Saïf, un médecin réfugié, qui va bouleverser les habitudes des habitants de la petite île.

Les deuxième tomes ne sont pas toujours ceux qui me plaisent le plus, surtout si des suites sont prévues ensuite car l’histoire s’annonce souvent stagnante ou transitoire. C’est le cas d’Une rencontre au bord de l’eau… Si j’avais dévoré et adoré Une saison au bord de l’eau, ce nouveau volet m’a laissé plus dubitative. J’ai trouvé qu’il manquait quelque chose, que le récit s’était essoufflé, qu’il était plus brouillon. De plus, il m’a manqué tout l’aspect culinaire et délicieux que j’attends lorsque j’ouvre un roman de Jenny Colgan. Les deux précédentes sagas que j’avais lu (La Petite Boulangerie du Bout du Monde et Le Cupcake Café) m’avait énormément plu parce que j’y avais découvert un aspect gastronomique appétissant et je savais que cette nouvelle série s’en rapprochait également. Cependant, cela s’est dissipé dans ce tome-ci au profit des relations humaines.

L’intrigue se concentre en effet sur les personnages et leurs liens. On y retrouve Flora MacKenzie, qui gère comme elle peut le Seaside Kitchen, la petite boulangerie/pâtisserie/sandwicherie de l’île, ainsi que son petit-ami et ex-patron, Joel mais aussi sa famille, ses frères et sa meilleure amie Lorna, en proie aux affres de l’amour avec Saif, médecin de l’île et réfugié syrien. Cette galerie de personnages va s’entrecroiser tout au long du récit et on va plonger dans leur quotidien à tour de rôle, découvrant ainsi combien la relation de Flora et Joel n’est pas innée et demande du travail ou encore à quel point la situation de Saif noie de chagrin le cœur de la belle institutrice.

La vie et la psychologie de chacun des personnages est étudié en profondeur et l’autrice nous embarque de ce fait dans des sujets passionnants tels que le mariage homosexuel, les traumatismes d’enfance, la vie de réfugié ou encore la gestion d’une entreprise. L’histoire est loin de m’avoir ennuyée, je l’ai d’ailleurs trouvée très agréable à lire et très fluide. On a la sensation d’atterrir dans un décor de carte postale, l’île de Mure étant à la fois mystérieuse et enchanteresse. Les retournements de situation et les quiproquos que l’autrice sèment sont autant d’atouts pour ce récit qui, malgré une lenteur et une dimension culinaire moins présente, aura su me faire passer un chouette moment de lecture.

Retour à l’île de Mure, ce décor de carte postale à la fois mystérieux et enchanteur, où vit Flora et sa famille. Ce deuxième tome m’aura moins plu que le premier, l’intrigue s’étant éloignée de la dimension culinaire et délicieuse que j’attendais. Pour autant, l’autrice s’est concentrée sur ses personnages et j’ai tout de même passé un bon moment de lecture.

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